Présentation rapide de la commune
Commune de la CCPS (Communauté de Communes du Pays des Sources).
Situé au centre du Pays des Sources, le village de Laberlière dépend de l’arrondissement de Compiègne. Il se situe à une vingtaine de kilomètres de cette ville.
Cette commune est assise dans la vallée du Matz, elle est arrosée par le ruisseau de la Fontaine-Manceau. Le cours d’eau du Puisard, qui prend naissance dans le marais de Laberlière, se jette aussi dans le Matz.
Une rue principale traverse le village, reliant Beauvais à Noyon. Le hameau de Manceau se situe au nord du village sur la route de Biermont.
Patrimoine
Laberlière a perdu son ancienne église, sa chapelle, son château et une partie du moulin. En effet, Laberlière a été fort endommagé durant la guerre de 14-18.
L’église Saint Médard a été édifiée au 12e siècle. Cet édifice a été bâti en pierres de taille et canelé en dalles de Mortemer et de Senlis. Le chœur était du style ogival primaire. Le clocher cané était placé sur le chœur construit en pierres. Celui-ci était percé sur chaque face de deux petites fenêtres ornées d’une arcade romane à dents de scie.
Jadis, les moines de Saint-Corneille de Compiègne possédaient la seigneurie de Laberlière. Ils firent desservir la cure par quelques religieux jusqu’au 15e siècle. Le hameau de Manceau dépendait, lui, des abbesses du Val de Grâce de Paris.
La chapelle Saint-Sulpice a été détruite au début du 18e siècle. On ignore la date de son élévation. Autrefois, un pèlerinage et une neuvaine se tenaient le jour de Pâques et à la fin août. Cette procession rassemblait les paroissiens du village et des alentours. Seul, aujourd’hui, un calvaire bâti avec les pierres de cette chapelle rappelle son existence.
Le château qui était situé face à l’église a lui aussi été détruit durant la guerre de 14-18. Il ne reste aujourd’hui qu’une partie du mur et un pilier en pierres de taille à l’entrée du parc.
On recensait trois moulins, un moulin à vent et un moulin à huile disparus aujourd’hui. Seule une partie du moulin à eau situé sur le Matz subsiste encore. Autrefois, il était destiné à moudre le grain et y produire de la farine. Ce dernier a arrêté son activité en 1921.
Étymologie
Le nom Berlière représente le dérivé avec le suffixe roman collectif aria (ière), du bas latin berula, probablement d’origine gauloise. Ce nom a pu désigner alors sous le nom de « berle » le cresson de fontaine : le lieu aux berles, notamment la cressonnière. En effet, dans l’ancien français, berle ou belle désignaient différentes plantes qui croissaient dans les lieux humides.
De temps très ancien on citait ce village de différentes façons suivant les époques : Berleria en 1143, Belleria en 1184, Bellerie vers 1196, Labewere en 1210, la Belliere en Beauvoisis vers 1470 et le Bellier de Manseaux en 1469. A la fin du 15e siècle, I’orthographe se modifie et devient La Beliere, puis Belliere en 1580 et La Berlière au 18e siècle. C’est au 19e que Laberlière prend son nom définitif.
Les habitants de ce petit village se nomment « les berladiers ».
La population
Vers le 15e siècle, on recensait 36 foyers autour desquels se regroupaient une ou plusieurs familles. Trois siècles plus tard, on en comptait 45. À cette époque, le village de La Berlière se composait de plusieurs hameaux, notamment Manceau, le Fief Bertin et La Folie. Aujourd’hui, on recense près de 200 habitants répartis sur 84 foyers. Côté superficie, ce petit village s’étend sur 349 hectares.
Les seigneurs
Le premier seigneur de La Berlière se nommait Mainérus de Berléria d’après une charte antérieure à 1129. Puis, à partir du seizième se succèderont François du Mas, seigneur du Mas et de La Berlière, Eléazar de Coffin (1620), demeurant au château des Essarts dans la paroisse de Cuy, Antoine de Lancry (1703) et enfin la famille de Navier jusqu’à la Révolution.
Lauriane Leroy
Site Internet de la CCPS
Cliquer ici pour accéder à une page de présentation de la commune de Laberlière.
Archives départementales de l’Oise
Un certain nombre d’archives sont numérisées et consultables sur Internet (cliquer ici) : état civil, recensements, registres matricules, cartes et plans, etc.
On peut aussi, sur place, à Beauvais (71 rue de Tilloy), consulter (gratuitement) les documents non numérisés. Ceux-ci, regroupés par dossiers cotés, sont très nombreux… On peut se faire aider dans ses recherches par le ou la responsable de la salle de consultation, mais on peut également préparer sa venue en consultant auparavant, sur Internet, les inventaires qui sont numérisés (cliquer ici).
À noter que de nombreuses communes de l’Oise ont déposé à Beauvais une partie de leurs propres archives (cliquer ici pour voir la liste des cotes des dossiers communaux). Mais de nombreux autres documents concernant les communes sont disséminés dans les dossiers des diverses séries.
Un petit guide intitulé « Retracer l’histoire d’une commune » est proposé sur le site des Archives de l’Oise (cliquer ici).
BNF (Bibliothèque Nationale de France)
La BNF a mis en ligne, dans sa base dénommée Gallica, de très nombreux documents ; ceux relatifs à une commune donnée peuvent être listés en utilisant son moteur de recherche, mais il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les résultats qui s’affichent. On peut aussi passer par un sous-ensemble de Gallica consacré au département de l’Oise (cliquer ici).
Quelques documents numérisés
– Extrait du Précis statistique sur le canton de Lassigny, de Louis Graves, 1834 ; pages 60-61.
– Extrait de la Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, d’Émile Coët, 1883 ; pages 210-211.
– Album de Daniel Debeaume (cartes postales, photos, et divers documents anciens) : cliquer ici.
– Église Saint-Médard (site “Églises de l’Oise”).
– “Le paysage de guerre dans le canton de Lassigny (Oise)“, article de Philippe Boulanger dans Ruralia, revue de l’Association des ruralistes français, no 8, 2001.
Documents non numérisés
- “La Berlière”, Lauriane Leroy, éditions SERHAM (Montdidier), 1999.
- La bataille du Matz, tome 1 (“Paris menacé – 9 juin 1918”) et tome 2 (“Mangin sauve Paris – 11 juin 1918”), Yves Buffetaut et Bruno Jurkiewicz, éditions Ysec, 2001.
- “L’abbé Jean-Baptiste Riquier, un curé de campagne au 18e siècle, à La Berlière”, Lauriane Leroy, éditions Edhistoriane (Laberlière), 2008.
- “Autour du Matz et de ses moulins”, Lauriane Leroy, éditions Edhistoriane (Laberlière), 2020. Pages 48 à 64.