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Journal du 20 juillet 1870, l'entrée en guerre contre l'Allemagne
Journal du 30 juillet 1870, la guerre

Ce que vous découvrirez dans ce journal

Journal du 20 juillet :
Parcourir page 2, colonnes 2 3,4,5 et 6 : les nouvelles du départ en guerre
Page 3 colonne 3 : les préparatifs de la guerre à Compiègne et le départ des recrues

Journal du 30 juillet :
Parcourir le journal où les informations du front sont très filtrées ; rien n’apparait des premières difficultés rencontrées par l’Armée française

Le contexte historique

Le chancelier du royaume de Prusse, Bismarck, qui a été nommé Premier ministre en 1862, se consacre dès son entrée en fonctions à regrouper les Etats allemands sous la direction du roi Guillaume Ier. En 1866, il ruine les ambitions hégémoniques de l’Autriche par la victoire de Sadowa, et parvient à réunir les Etats allemands du Nord à la Prusse. Il lui reste à réaliser l’unité avec les pays allemands du Sud. Il va chercher à abaisser la France, dont la position diplomatique est un obstacle pour souder les États allemands et ouvrir la voie à l’unité allemande. Embarrasser la diplomatie française lui apparaît comme le moyen le plus efficace d’atteindre son but. La grande erreur de Napoléon III fut –après son entrevue avec Bismarck à Biarritz, en octobre 1865- de laisser la Prusse écraser l’Autriche à Sadowa (1866). Bismarck souhaitait une grande guerre nationale contre la France afin de sceller l’unité des Allemands sur les champs de bataille ; il est bien informé des réalités de l’armée française, vieillissante, fort peu préparée à une guerre européenne, démoralisée par le désastre de l’expédition du Mexique (soldats mal équipés, mauvais positionnement des dispositifs, absence de chefs de valeur). Il sait en conséquence qu’une guerre pourrait servir les objectifs allemands de la Prusse.
La candidature, le 21 juin 1870, du Prince allemand Léopold de Hohenzollern au trône d’Espagne, vacant depuis la révolution espagnole de septembre1868, est l’élément déclencheur de la guerre. Le 6 juillet, le duc de Gramont, ministre français des Affaires étrangères, annonce que la France s’oppose à cette candidature. Le12 juillet, Léopold de Hohenzollern- retire sa candidature. Le 13 juillet, alors que la France lui demande, par l’intermédiaire de son ambassadeur Benedetti envoyé auprès de lui dans la ville d’eaux d’Ems de garantir le retrait de Léopold, le roi Guillaume de Prusse, agacé, fait confirmer la renonciation du prince, en ajoutant qu’il « n’a plus rien d’autre à dire à l’ambassadeur »
Cependant son télégramme (la dépêche d’Ems), relatant son entretien avec l’ambassadeur de France, est réécrit par le Chancelier Bismarck (même si Léopold s’est bien retiré), pour laisser croire à un congédiement humiliant de l’ambassadeur de manière à provoquer l’indignation des Français.
La presse parisienne dénonce l’affront. La mobilisation, arrêtée secrètement le 13 juillet, est signée le14. Le15, elle est approuvée par le Corps législatif. Malgré les ultimes avertissements d’Adolphe Thiers (“Vous n’êtes pas prêts !”, criait-il aux parlementaires belliqueux), le Corps législatif français vote aussi les crédits de guerre. Le15 juillet, le maréchal Bazaine est placé à la tête du 3 corps de l’Armée du Rhin. La guerre fut acceptée « d’un cœur léger », selon l’expression d’Emile Ollivier –républicain rallié à l’empire et alors chef du gouvernement- par le Corps législatif, mais aussi par l’opinion publique. “Nous sommes prêts et archi-prêts, il ne manque pas à notre armée un bouton de guêtre !” déclare le général Le Bœuf, ministre de la guerre. Napoléon III, vieillissant et malade, se laisse entraîner et sera incapable d’assumer ses fonctions de commandant en chef, d’où la capitulation de Sedan (2 septembre 1870).

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