C’est en forêt de Compiègne et sur le territoire de cette commune, que fut signé le fameux armistice qui mit fin à la Grande Guerre de 1914-1918.
Une petite gare bien que située à Compiègne mais sur une voie secondaire menant à Soissons, portait le nom d’un village voisin, Rethondes. De cette gare partaient deux voies en épi qui desservaient des pièces d’artillerie dissimulées sous la futaie; ce fut le site discret choisi par le général Weygand, chef d’état-major de Foch. Les voitures du maréchal et des plénipotentiaires allemands stationnèrent sur ces voies, face à face.
C’est seulement en 1922 que l’on aménagea une clairière, inaugurée solennellement le 11 novembre. On y trouvait alors : une « pierre tombale», portant l’inscription vengeresse de Jean Binet-Valmer, deux dalles marquant l’emplacement des «wagons», le monument à l’armée française libératrice de l’Alsace-Lorraine, offert par le quotidien parisien, Le Matin.
Cinq ans plus tard, la «voiture-salon» de Foch rejoignit et, en 1937, la statue du maréchal, oeuvre de Firmin Michelet.
L’armistice d’Hitler, du 22 juin 1940, ne fut qu’un épisode humiliant et prétendit vainement effacer l’armistice «entre soldats» de 1918 dont les souvenirs ont été rapidement remis en place ; seul le «wagon» authentique, détruit en 1945, a dû être remplacé.
Texte de François Callais
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http://www.musee-armistice-14-18.fr/