Début décembre 1851, le sous-préfet de Rocroi est nommé à Compiègne. Promotion ? En tous les cas, début d’un enchainement de réactions qui vont l’enfermer dans un piège. Il faut dire qu’Emilien de Forget fait tout pour se faire des ennemis : il court-circuite son préfet, il affiche une amitié tenace avec le maire provisoire qui n’a pas été finalement retenu et ignore le maire en fonction…Tout cela transparait dans des lettres aigres-douces et nous plonge dans cette période agitée de l’après coup d’Etat et de l’Empire autoritaire.
Au-delà de ces évènements ponctuels, il faut se demander si l’intérêt marqué par Napoléon III pour Compiègne a pu perturber la bonne marche de l’administration en provoquant une augmentation sensible de la rotation des maires et des sous-préfets. Un échantillon de villes comparables permettra de répondre à cette question.