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Choisy-au-Bac

Présentation rapide de la commune

Commune de l’ARCBA (Agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne).

L’église de la Sainte-Trinité.

La commune de Choisy-au-Bac, qui comporte 3288 habitants (recensement de 2019), s’étend sur 1586 hectares, dont une grande partie sur la forêt domaniale de Laigue. Cette commune fait le lien entre les forêts de Compiègne et de Laigue, massifs forestiers qui sont séparés par la rivière l’Aisne.  L’Aisne traverse en effet le village jusqu’à son confluent avec l’Oise. Ainsi la commune se situe-t-elle entre rivières et forêts et elle a toujours eu de ce fait, et encore aujourd’hui au sein de l’Agglomération de la région de Compiègne (ARC), une position stratégique. Par exemple le grand projet européen du canal Seine – Nord Europe commence juste en aval du confluent Aisne-Oise.
Un peu d’histoire
Le site privilégié du confluent Aisne-Oise est occupé dès la préhistoire. On y trouve les traces du premier âge de fer : le minerai et les bois sont à proximité. Le site du confluent est un lieu gardé par les Suessions, peuple gaulois dont dérive le nom de la ville de Soissons, qui fait face, de l’autre côté de l’Oise, aux Bellovaques, autre peuple gaulois qui habitait l’actuel Beauvaisis. Plus tard, à l’ère chrétienne et jusqu’en 1790, Choisy-au-Bac et Compiègne dépendront du diocèse de Soissons. De l’autre côté de l’Oise on était dans le diocèse de Beauvais, limite encore marquée par l’obélisque située au milieu du pont Louis XV de Compiègne, en réplique de celui construit en 1732.
Au reste Choisy-au-Bac a une fondation plus ancienne que sa grande voisine Compiègne. Le village s’établit autour d’un monastère de grande renommée qui existait déjà sous les Mérovingiens et dédié à Saint Etienne. Dès le VIIIe siècle, au moins un roi mérovingien, Childebert III, y fut inhumé en l’an 711, ainsi que, en 783, la célèbre « Berthe au Grand Pied » mère de Charlemagne, décédée et inhumée temporairement à Choisy, avant que son corps ne soit transféré à la basilique Saint-Denis, auprès de son époux le roi Pépin le Bref. Alcuin, un grand érudit, conseiller de Charlemagne, séjourna dans ce monastère. Le monastère Saint-Etienne devint en 827 un prieuré bénédictin dépendant de la puissante abbaye de Saint-Médard à Soissons. Il fut pillé par les normands en 895. Restauré, le prieuré Saint-Etienne a reçu la visite de plusieurs rois, dont Henri 1er en 1037, et celle du pape Innocent II qui y célébra une messe solennelle en 1131.  A juste titre les Cosaciens d’aujourd’hui restent fiers de cette ancienne apogée de leur village, ancienne cité royale.
Les bacs de Choisy et les ponts
Du fait de sa situation Choisy avait besoin d’organiser des traversées de l’Oise et de l’Aisne, d’où la présence à la fin du XVIIIe siècle de 4 bacs sur la commune : celui du centre bourg sur l’Aisne, celui de la confluence avec l’Oise au lieu-dit « bouche de l’Oise », celui qui débouchait sur la commune voisine de Clairoix, le « bac à l’Aumône », et celui du « Francport » sur l’Aisne. Le nom de « Choisy-au-Bac » s’était ainsi imposé depuis le XVIe siècle. A partir de 1830, grâce à l’évolution des techniques, les bacs sont progressivement remplacés par des ponts. Et l’histoire de ces ponts et viaducs va se continuer jusqu’à la période la plus récente avec la création du pont de contournement de Choisy et du grand viaduc construit en 2011 reliant la rocade de Compiègne venant de Beauvais à la route nationale 31 vers Soissons. L’histoire actuelle relie par des ponts, dans un destin commun, ce qui a été longtemps séparé, depuis l’ère des tribus gauloises.
La qualité de vie à Choisy-au-Bac

Le château de la Brunerie, actuelle mairie de Choisy-au-Bac – photo France tourisme.

La qualité de la vie à Choisy-au-Bac est légendaire, l’étymologie de Choisy, Cauciasus, pourrait évoquer un lieu de choix au sein de l’immense forêt de Cuise. Au XIXe siècle se côtoient dans le village de nombreuses personnalités, artistes, industriels, aristocrates, attirées par la qualité des paysages reposants en particulier sur les bords de l’Aisne et par la puissance des massifs forestiers giboyeux. Léo Delibes, le compositeur de ballets et opéras, vit à Choisy-au-Bac dans la villa « Le Chatelet ». Alexandre Georges, un autre compositeur, séjourne régulièrement à Choisy. Henry Binder, le célèbre carrossier, achète « La Brunerie » (l’actuelle mairie) et devient maire de Choisy-au-Bac en 1888. Le marquis de l’Aigle et son épouse Louise Greffulhe font considérablement agrandir le château du Francport en 1897.
Mais la guerre de 1914-18 va interrompre cette vie paisible. Choisy est proche de la ligne de front et subit beaucoup de destructions. Le Francport est juste de l’autre côté de l’Aisne par rapport à la clairière de l’armistice du 11 novembre 1918, dite de Rethondes, sur le territoire de Compiègne.
L’essor de Choisy-au-Bac à l’époque moderne

Le château du Francport.

Au recensement de 1968 la population de Choisy-au-Bac n’est que de 1671 habitants. C’est un village paisible, attractif grâce à sa qualité de vie, avec tous les commerces et activités nécessaires. Entre 1970 et 1990 la population va quasiment doubler pour atteindre près de 3500 habitants. Le bourg de Choisy, dans le sillage de la commune centre de Compiègne, se trouve entrainé dans un développement de lotissements, principalement de zones pavillonnaires, d’abord de grande qualité en particulier aux abords de la forêt et sur les bords de l’Aisne. A partir des années 1980 des lotissements et logements collectifs plus resserrés sont construits, car Choisy-au-Bac attire beaucoup. Les municipalités font face à des demandes croissantes de logements dans un périmètre limité par les forêts et les rivières, tout en voulant éviter une défiguration du village qui devient un gros bourg, avec l’apport de populations nouvelles. L’industrie pharmaceutique s’y implante avec l’usine actuellement Sanofi.
Mais cet essor a aussi des côtés positifs. Les contournements ont rendu une paisibilité au centre de Choisy-au-Bac où la circulation est moins importante, permettant un paysagement. Avec la construction du viaduc l’ARC a créé des plans d’eaux très appréciés en même temps qu’ils servent à la régulation des cours d’eaux en cas de crues. Des projets de sports nautiques vont se développer en plein centre bourg, augmentant son attractivité. Les berges de l’Aisne sont aménagées avec des pontons de pêche et une piste cyclable : la rivière a retrouvé son côté charmant et bucolique, et on peut à nouveau y pratiquer des activités nautiques jusqu’au Francport et au-delà. Un projet de réhabilitation du château du Francport en hôtel de luxe ou en logements pourrait enfin se réaliser. Les restaurations des monuments historiques se poursuivent avec dynamisme. Si la Révolution a achevé la ruine de l’ancien prieuré Saint-Etienne, dont des restes subsistent dans une propriété privée, l’église paroissiale de la Sainte-Trinité (XIIe/XIIIe siècles), très prégnante en centre bourg avec son puissant clocher carré, retrouve sa beauté. L’animation culturelle et en particulier musicale demeure très présente, en digne héritière des célèbres compositeurs qui vécurent à Choisy. Pour les habitants, le centre-bourg propose tous les commerces nécessaires. On peut vivre à Choisy-au-Bac sans moyens de locomotion.
Choisy-au-Bac mérite toujours son qualificatif, hérité des temps anciens, de « lieu de choix ».

Michel FOUBERT

Site Internet de la mairie

Page Histoire et Patrimoine.

Documents présents ailleurs sur le site “Histoire de Compiègne”

Par exemple :
Choisy-au-Bac en Révolution (1787-1800), de Jacques BERNET – Annales Historiques Compiégnoises n°115, 2009.
Figures et patrimoine de Choisy-au-Bac, de Bruno MOREL et Marc PILOT – Annales Historiques Compiégnoises n°115, 2009.
Choisy-au-Bac et les deux guerres mondiales, de Marc PILOT – Annales Historiques Compiégnoises n°115, 2009.
Du bac au viaduc ; franchir l’Oise à Choisy, de Frédéric DANDEVILLE – Annales Historiques Compiégnoises n°115, 2009.

Archives départementales de l’Oise

Un certain nombre d’archives sont numérisées et consultables sur Internet (cliquer ici) : état civil, recensements, registres matricules, cartes et plans, etc.
On peut aussi, sur place, à Beauvais (71 rue de Tilloy), consulter (gratuitement) les documents non numérisés. Ceux-ci, regroupés par dossiers cotés, sont très nombreux… On peut se faire aider dans ses recherches par le ou la responsable de la salle de consultation, mais on peut également préparer sa venue en consultant auparavant, sur Internet, les inventaires qui sont numérisés (cliquer ici).
À noter que de nombreuses communes de l’Oise ont déposé à Beauvais une partie de leurs propres archives (cliquer ici pour voir la liste des cotes des dossiers communaux). Mais de nombreux autres documents concernant les communes sont disséminés dans les dossiers des diverses séries.
Un petit guide intitulé « Retracer l’histoire d’une commune » est proposé sur le site des Archives de l’Oise (cliquer ici).

BNF (Bibliothèque Nationale de France)

La BNF a mis en ligne, dans sa base dénommée Gallica, de très nombreux documents ; ceux relatifs à une commune donnée peuvent être listés en utilisant son moteur de recherche, mais il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les résultats qui s’affichent. On peut aussi passer par un sous-ensemble de Gallica consacré au département de l’Oise (cliquer ici).

Voici les liens vers quelques documents concernant Choisy-au-Bac :
Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, d’Émile COËT, 1883.
Courses archéologiques autour de Compiègne, du chanoine Eugène MULLER, 1904.

Autres documents numérisés

https://fr.geneawiki.com/wiki/60151_-_Choisy-au-BacHistoire de Choisy-au-Bac (page Généawiki).
– 
Précis statistique sur le canton de Compiègne, par Louis GRAVES, vers 1850.
– Albums de Daniel Debeaume (cartes postales, photos, et divers documents anciens) : Le village de Choisy-au-Bac, Les années 1800 et 1900, L’école, l’église,  Le pont, la rivière, Les destructions de la guerre, Les rues, Le village de Choisy-au-Bac, son histoire.
– Site “Églises de l’Oise” : Église de la Sainte-Trinité.
– Site Wikipédia : Église de la Sainte-Trinité.
Choisy-au-Bac pendant la guerre, extrait du site http://www.compiegne1914.fr.

Documents non numérisés
  • Compiègne, ses rues, ses cantons, par Daniel DELATTRE, p. 126.
  • Cartulaire de Choisy-au-Bac, conservé aux Arch. Nat. LL1.023 – Fonds Mourichon, Bibliothèque Saint-Corneille.
  • Et Choisy me fut conté, Bibliothèque Saint-Corneille – LOC G 567.
  • Commune de Choisy-au-Bac. Livre d’or de la Grande Guerre ; Bibliothèque Saint-Corneille – LOC Broch 1976.
  • Notice historique et archéologique sur le palais, l’abbaye et les deux églises de Choisy-au-Bac, par Zacharie RENDU, bibliothèque Saint-Corneille – LOC Broch 1963 (91).
  • Livre et cartulaire du prieuré Saint-Etienne de Choisy-au-Bac pour les religieux abbé et convent de Saint-Médard-lez-Soissons. Fonds Mourichon, Bibliothèque Saint-Corneille – MOU 83.
La forêt de Laigue

La forêt de Laigue est, depuis 1791, une forêt domaniale (c’est-à-dire appartenant à l’État), dont la gestion est assurée par l’ONF (Office National des Forêts) en application du Code forestier, héritier d’ordonnances et règlements qui se sont succédé depuis l’époque de Charlemagne.
Sa superficie est d’environ 3 831 hectares, et son altitude varie de 35 m à 129 m.
La forêt s’étend sur les territoires de sept communes : dans le sens des aiguilles d’une montre (entre parenthèses : communauté de communes et superficie occupée par la forêt de Laigue) : Choisy-au-Bac (ARCBA ; 695 ha), Le Plessis-Brion (CC2V ; 493 ha), Montmacq (CC2V ; 442 ha), Saint-Léger-aux-Bois (CC2V ; 572 ha), Tracy-le-Mont (CCLO ; 715 ha), Saint-Crépin-aux-Bois (CCLO ; 550 ha), et Rethondes (CCLO ; 371 ha).
Pour approfondir :
histoire de la forêt de Laigue (extrait d’un ouvrage de P.Guynemer sur la seigneurie d’Offémont, paru en 1912, disponible sur le site Gallica).
carte de 1884 (archives de la Somme).
carte actuelle avec les limites communales (GéoCompiégnois).
aménagement forestier (site de l’ONF).
carrefours, routes, ruisseaux, randos, etc. (site J.L. Malleron).

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