Présentation rapide de la commune
Commune de la CCLO (Communauté de Communes des Lisières de l’Oise).

Cette commune d’environ 475 habitants est située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Compiègne, à la lisière du département de l’Aisne, et à l’écart des grandes voies de communication.
Ses 908 hectares sont composés de près de 80% de terres agricoles et de 15% de forêts.
Elle est traversée du sud au nord par le ru de Vandy, qui se jette dans l’Aisne cinq kilomètres plus loin, au niveau de Cuise-la-Motte, et qui faisait autrefois fonctionner deux ou trois moulins, dont un, du XIVe siècle, au “relais de Brunehaut” (de nos jours une résidence hôtelière).
Le village, très ancien, est situé sur une ancienne voie romaine, appelée “chaussée Brunehaut”, reliant Soissons à Beauvais via Senlis, et traversant notamment les communes voisines de Hautefontaine (au nord-est) et de Saint-Étienne-Roilaye (à l’ouest).
Près de cette voie antique, dans le parc de l’ancien château de Chelles, on met à jour en 1863 une nécropole mérovingienne de près de deux mille tombes (on estime à dix mille le nombre de personnes qui y furent inhumées du VIe au VIIIe siècle). Les plus belles pièces trouvées sont conservées au Musée des Antiquités Nationales à Saint-Germain-en-Laye.
Au Moyen Âge, Chelles est dénommée Kala ou Cala (le radical pré-celtique “kal” signifierait “pierre, abri sous roche, maison”).
Au début du XIe siècle, le chapitre de la cathédrale de Soissons cède en fief aux seigneurs de Pierrefonds les terres et la justice de Chelles. Au XIIe siècle, le roi Philippe Auguste obtient de l’évêque de Soissons « tout le fief du château de Pierrefonds et tout ce que ledit seigneur tenait de l’évêque ». Un siècle plus tard, le roi Philippe le Bel revend au chapitre cathédral tous ces biens, hormis un fief laïc, qui relevait directement du château de Pierrefonds. Une certaine Mahaut de Chelles se marie alors avec Guillaume de Roncherolles, issu d’une famille noble du Vexin normand, avec pour dot le fief de Chelles, qui restera dans la famille de Roncherolles pendant plusieurs générations. Au début du XVe siècle, près de l’église, est construit un château (manoir), démoli en 1770 par son propriétaire, le seigneur de Rouquerolles (ou Ronquerolles), et dont on peut encore voir une tour de nos jours.
L’église Saint-Martin, qui date du milieu du XIIe siècle, est classée monument historique dès 1862. Les absides et les piles nord, ou les ouvertures en losange du clocher, par exemple, sont parmi les plus originales de l’architecture romane de la région.
Dans la partie sud du territoire communal, le hameau de Bérogne (ou Béronne) formait une seigneurie distincte, soumise à la coutume de Valois, tandis que Chelles était de la coutume de Senlis. À l’ouest, à l’emplacement actuel du “chêne Herbelot”, se trouvait aux IXe et Xe siècles une maison royale carolingienne, le palais du Chesne (Palatium Casnum). Bérogne fut anéanti en 1410-1415 par les Bourguignons et les Anglais.
Avant la Révolution, la paroisse relève du doyenné de Viviers et du diocèse de Soissons, et au point de vue judiciaire, du bailliage de Villers-Cotterêts ; administrativement, elle fait partie de l’élection de Crépy et de la généralité de Soissons.
Chelles, relativement épargnée par les destructions de la Première Guerre mondiale, reçoit la Croix de guerre en 1921.
En 1790, année de la création du département de l’Oise, la commune fait partie du canton de Pierrefonds, puis, en 1801, de celui d’Attichy ; en 2015, elle intègre celui de Compiègne 2.
[ RD, d’après diverses sources ]
Site Internet de la mairie
Sa page sur l’histoire de la commune traite notamment du hameau de Bérogne (avec accès à une page spécifique), de l’église Saint-Martin (avec accès à une page spécifique), de l’ancien fief de Rouquerolles (tour du XVe siècle), de la nécropole mérovingienne (avec accès à une page spécifique), et du moulin du relais Brunehaut.
Documents présents ailleurs sur le site “Histoire de Compiègne”
En cliquant ici, vous accédez aux résultats du moteur de recherche ; vous trouverez bien sûr la présente page, mais aussi des liens vers d’autres articles et pages qui ont un lien avec la commune. Citons notamment une notice sur des monnaies trouvées dans les tombes franques.
Archives départementales de l’Oise
Un certain nombre d’archives sont numérisées et consultables sur Internet (cliquer ici) : état civil, recensements, registres matricules, cartes et plans, etc.
On peut aussi, sur place, à Beauvais (71 rue de Tilloy), consulter (gratuitement) les documents non numérisés. Ceux-ci, regroupés par dossiers cotés, sont très nombreux… On peut se faire aider dans ses recherches par le ou la responsable de la salle de consultation, mais on peut également préparer sa venue en consultant auparavant, sur Internet, les inventaires qui sont numérisés (cliquer ici).
À noter que de nombreuses communes de l’Oise ont déposé à Beauvais une partie de leurs propres archives (cliquer ici pour voir la liste des cotes des dossiers communaux). Mais de nombreux autres documents concernant les communes sont disséminés dans les dossiers des diverses séries.
Un petit guide intitulé « Retracer l’histoire d’une commune » est proposé sur le site des Archives de l’Oise (cliquer ici).
BNF (Bibliothèque Nationale de France)
La BNF a mis en ligne, dans sa base dénommée Gallica, de très nombreux documents ; ceux relatifs à une commune donnée peuvent être listés en utilisant son moteur de recherche, mais il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les résultats qui s’affichent. On peut aussi passer par un sous-ensemble de Gallica consacré au département de l’Oise (cliquer ici).
Voici les liens vers quelques documents concernant Chelles :
– Extrait de la “Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne”, d’Émile Coët (1883) (pages 14 et 15).
– Extrait de l’ouvrage “Essai historique sur le canton d’Attichy”, de J.E. Mermet (1907) (pages 28 à 33).
Autres documents numérisés
– Manuscrits et dessins de J.A.F. Léré, conservés à la bibliothèque Saint-Corneille de Compiègne : 38 pages (1815 ; avec 7 dessins aquarellés ; 13 pages sur l’église) + 17 pages sur le hameau de Bérogne et celui de Martimont (qui dépend en fait de Croutoy) (1815 et 1831 ; avec 5 dessins aquarellés).
– Extrait du Précis statistique sur le canton d’Attichy, de Louis Graves, 1840.
– Église Saint-Martin (site “Églises de l’Oise”).
– Album de Daniel Debeaume (cartes postales, photos, et divers documents anciens).
Documents non numérisés
- Archéologie à Chelles (journée d’études), de Yves Gueugnon, Soissons, 1990.
- “La tour de Chelles, ancien fief de Rouquerolles : son histoire, ses possesseurs, son architecture”, de Christian Corvisier, Société Historique de Soissons, 2019.