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Présentation rapide de la commune

Commune de l’ARCBA (Agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne).

L’église Saint-Martin.

Entre les zones marécageuses bordant l’Oise à une trentaine de mètres d’altitude qui ont été asséchées de nos jours pour former une zone industrielle importante, et les buttes boisées qui limitent son territoire au nord – La Motte du Moulin (120m), La Montagne (124m), Le Mont Hart (125m), le Bocquet (121m), La Bacotte (112m) – s’est développé dans de jolis vallons verdoyants le village du Meux, avec ses hameaux (La Croisette, La Bruyère, Caucrimont), qui à présent sont reliés entre eux par des constructions nouvelles et forment une véritable agglomération.
Située à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Compiègne, et reliée par un pont sur l’Oise qui a remplacé le bac, Le Meux, qui était une commune essentiellement rurale, est devenue une commune industrielle et commerciale après la Seconde guerre mondiale ; sa zone d’activité compte plus de 1500 emplois.
Les cultures céréalières – blé, avoine – restent essentielles au XIXe siècle. Dans les parties basses est alors cultivé le chanvre que l’on fait rouir dans l’Oise. Cette culture sera remplacée début XXe par celle des carottes et des oignons. Mais les deux activités agricoles les plus typiques concernent la vigne sur les coteaux bien exposés – il y avait encore 75 hectares de vigne en 1832 !, dont on tirait un vin blanc de qualité médiocre – et la production d’un fromage à pâte molle, proche du Rollot, qui s’étendait sur les communes voisines (Jonquières, Canly, Armancourt). Dans les nombreux vergers du pays, les propriétaires élevaient quelques vaches dont le lait servait à l’élaboration de fromages dits “du Meux”. Ces fromages étaient affinés dans les caves des habitants et vendus sur les marchés de la région. Léré précise “qu’ils étaient recherchés pour la finesse de leur pâte”. Leur production perdurera jusqu’au milieu du XXe siècle. On trouvait sur la commune deux moulins et une tuilerie, en plus de divers artisans et commerçants.
Toutes ces activités allèrent de pair avec une population nombreuse – 996 habitants en 1720, 1007 en 1790, mais seulement 688 en 1891. La population se stabilisa entre 600 et 700 habitants jusque dans les années 1970, pour faire un bond avec la construction d’habitats suburbains et l’industrialisation. En 2019 on comptait 2327 habitants.
L’implantation du Meux remonte à l’époque gallo-romaine. Le nom du village vient de l’ancien français “Ormel“, diminutif du latin “Ulmus”, qui signifie ormeau. Il apparait dans les textes dans les années 700, où est signalé le domaine d’un certain Erchelnulfus, que l’on appelle aussi “Ulmosus”. En 1156, l’abbaye Saint-Yved de Braine y possède des terres et de droits.

Le château du Meux.

La seigneurie du Meux appartint d’abord à la famille de Fayel du Xe au XVIe siècle. Le domaine du Meux passa au début du XVIe à Françoise de Ferrières, épouse d’Henri d’Aumont. En 1523, leur fille, Louise d’Aumont, l’apporta à son mari François de Rouville, chambellan du Roi. Il restera dans la famille jusqu’au XVIIIe siècle avant de passer dans les mains de la famille de Maleysie qui le vendit pour 100 000 livres à Charles-François Laures, conseiller au Parlement de Paris.
Le Meux se trouvait à la fin de l’Ancien Régime pour partie dans le bailliage de Compiègne, pour partie dans celui de Clermont. En 1790, la commune devint chef-lieu de canton, et ce jusqu’en 1802.
L’église Saint-Martin est le monument le plus ancien de la commune ; il remonte au milieu du XIIe siècle.
Dans le village fut construit au milieu du XVIIe siècle un château de brique et de pierre de style Louis XIII, commencé probablement par Jean de Rouville et terminé par son fils, Hercule-Louis.

Jean-Pierre Duterne, d’après l’article de François Callais – Philippe Bonnet-Laborderie, “Entre rivières et forêts, la communauté compiégnoise” – GEMOB 2005.

Site Internet de la mairie

Cliquer ici pour accéder à la page “Histoire” de ce site.

Documents présents ailleurs sur le site “Histoire de Compiègne”

Statue de Jean de Rouvillé au Meux.
Epigraphie du canton d’Estrées-Saint-Denis : le Meux.

Archives départementales de l’Oise

Un certain nombre d’archives sont numérisées et consultables sur Internet (cliquer ici) : état civil, recensements, registres matricules, cartes et plans, etc.
On peut aussi, sur place, à Beauvais (71 rue de Tilloy), consulter (gratuitement) les documents non numérisés. Ceux-ci, regroupés par dossiers cotés, sont très nombreux… On peut se faire aider dans ses recherches par le ou la responsable de la salle de consultation, mais on peut également préparer sa venue en consultant auparavant, sur Internet, les inventaires qui sont numérisés (cliquer ici).
À noter que de nombreuses communes de l’Oise ont déposé à Beauvais une partie de leurs propres archives (cliquer ici pour voir la liste des cotes des dossiers communaux). Mais de nombreux autres documents concernant les communes sont disséminés dans les dossiers des diverses séries.
Un petit guide intitulé « Retracer l’histoire d’une commune » est proposé sur le site des Archives de l’Oise (cliquer ici).

BNF (Bibliothèque Nationale de France)

La BNF a mis en ligne, dans sa base dénommée Gallica, de très nombreux documents ; ceux relatifs à une commune donnée peuvent être listés en utilisant son moteur de recherche, mais il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les résultats qui s’affichent. On peut aussi passer par un sous-ensemble de Gallica consacré au département de l’Oise (cliquer ici).
Voici les liens vers quelques documents concernant Le Meux :
Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, par Émile COËT, 1883.
Essais historiques sur les cantons d’Attichy, Compiègne, Estrées-Saint-Denis et Guiscard, par J.E. MERMET, 1907.

Autres documents numérisés

Manuscrits et dessins de J.A.F. Léré, conservés à la bibliothèque Saint-Corneille de Compiègne, 1817 (45 pages) ; + montagnes et fontaines (1817 ; 16 pages).
Extrait du Précis statistique sur le canton d’Estrées-Saint-Denis, de Louis Graves, 1832 (p. 48-49).
– Album de Daniel Debeaume (cartes postales, photos, et divers documents anciens) : cliquer ici pour y accéder.
Église Saint-Martin du Meux (site “Églises de l’Oise”).
Les premières photographies du Meux, vers 1860.

Documents non numérisés
  • Petites pages d’histoire. Une commune de l’Oise, Le Meux, pendant l’invasion de 1814-1815, par Louis Le Barbier, 1909.
  • Le château du Meux, par Jacques Darmon, 1999.
  • Monographie des villes et villages de France, par Emmanuel Woillez, p. 135.
  • Compiègne, ses rues, ses cantons, par Daniel Delattre, p. 166.
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