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Présentation rapide de la commune

Commune de la Commune de la CCPS (Communauté de Communes du Pays des Sources).

Le château (carte postale ancienne).

Monchy-Humières est une petite commune de 7,8 km2, située dans la vallée de l’Aronde. Elle compte près de 800 habitants. De par la composition de son sol calcaire, elle porta autrefois le nom de Monchy le Pierreux ou le Perreux.
D’une terre défrichée à un petit village médiéval avec son église paroissiale, sa forteresse et son abbaye
Au VIIe siècle, l’abbaye de Corbie, tout juste fondée, fut dotée par le roi de France d’importants domaines en Picardie et reçut notamment la terre de Monchy qui n’était alors pas encore défrichée. Après la mise en culture des terres, l’abbé de Corbie délégua l’administration du domaine au Seigneur de Coudun jusqu’à sa prise de possession par la puissante famille des seigneurs de Roye au XIIe siècle. Le siècle suivant vit l’implantation d’une abbaye de religieuses cisterciennes dans le fond de la vallée, qui se développa jusqu’aux pillages répétés de la guerre de Cent Ans. L’abbaye devint alors à la fin du XVe siècle un simple prieuré dépendant du monastère d’Ourscamp. La première église paroissiale souffrit également des mêmes destructions. Elle ne fut relevée de ses ruines qu’à partir de la fin du XVe siècle. Monchy est alors un petit village, dont les maisons sont principalement situées aux abords du carrefour proche de l’église. Guillaume de Flavy, bien connu des Compiégnois, devint lors de ce même XVe siècle seigneur de Monchy et par conséquent le propriétaire du premier château, une forteresse médiévale dont on ne sait que peu de choses, si ce n’est qu’elle possédait de larges et profonds fossés muraillés où l’Aronde envoyait « ses eaux protectrices » à l’emplacement même de l’actuel château.
Sous l’Ancien Régime, Monchy devint une terre de deux grandes familles de la haute noblesse : les Humières et les Crevant
Deux grandes familles furent seigneurs de Monchy lors des XVIe et XVIIe siècles, les Humières originaires de l’Artois et les Crevant originaires de Touraine, qui jouèrent un très grand rôle dans l’histoire régionale ou nationale. Localement, ces derniers furent gouverneurs de la ville de Compiègne jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Les rois de France s’arrêtèrent parfois à Monchy. Ainsi Louis XIII visita en 1638 les travaux considérables entrepris par Louis III de Crevant, qui transforma le château médiéval en une vaste demeure de style renaissance. Louis XIV s’arrêta également à plusieurs reprises sur les terres élevées en duché de Louis IV de Crevant (1628-1694), Maréchal, grand-maître de l’artillerie et pair de France. Ce dernier aménagea à grands frais son parc, dont les plans auraient été dessinés par Le Nôtre.
Jusqu’à la Révolution, Monchy faisait partie du bailliage, de l’élection et du grenier à sel de Compiègne. A cette époque, les villageois vécurent essentiellement de leurs cultures céréalières mais surtout des vignes. Cette culture faisait vivre plus de la moitié de la population. A la fin du XVIIIe siècle, le village s’étendit davantage, consécutivement à la création de la route royale n° 35, route de Compiègne à Amiens via Montdidier.
De Monchy-sur-Aronde à Monchy-Humières
Lors de la décennie révolutionnaire, le village, rebaptisé Monchy-sur-Aronde, perdit son importante seigneurie et sa puissante abbaye refondée au XVIIe siècle par Marie Louise de Crevant, prieure puis abbesse d’une maison de Bernardines. Abbaye puis château furent alors vendus et partiellement démolis. Monchy bénéficia certes d’une promotion administrative en devenant chef-lieu de canton en 1790, mais cela ne dura que jusqu’en 1800. Si les habitants bénéficièrent des apports de la Révolution, ils furent aussi confrontés aux difficultés de cette période et particulièrement meurtris par un terrible incendie qui détruisit en 1791 une grande partie des maisons de la rue principale de la commune.
Au XIXe siècle, l’agriculture fut encore l’activité économique dominante du village, même si se créèrent des féculeries, de petites manufactures, une exploitation de carrières ou encore une sucrerie. Cette dernière, implantée au bord de la RD35 (l’actuelle D935) vers 1865, marqua le paysage mais aussi la vie de la commune jusqu’à sa fermeture en 1974. Lors des guerres de 1870, 1914-1918 et 1939-1945, les habitants du village furent aux premiers loges du passage des troupes mais assez éloignés des champs de batailles. Si les destructions furent peu nombreuses par rapport à bon nombre de villages de la région, de nombreuses familles furent néanmoins endeuillées, comme le rappelle le monument aux morts édifié en 1921. En 1922, la commune reçut la Croix de guerre, tout comme les 23 autres communes du canton de Ressons. La Seconde guerre vint allonger la liste des victimes, les civils ne furent malheureusement pas épargnés.
La fin du XIXe et le XXe siècle n’apportèrent pas que leur lot de malheurs, mais aussi des progrès : l’arrivée du chemin de fer à seulement quelques kilomètres, la construction d’une nouvelle mairie-école, la généralisation des moyens de locomotion facilitant les déplacements et la vie économique, la « fée électricité », le téléphone, puis l’adduction à l’eau potable dans les années 1950.
Si la commune et ses habitants sont depuis plusieurs décennies dans l’aire d’attraction de la ville de Compiègne, Monchy-Humières est membre de la communauté de communes du Pays des Sources, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1997 et dont le siège est situé à Ressons-sur-Matz.
Les armoiries communales
En 2022, la municipalité a décidé de se doter d’un blason. Ce dernier, validé par la Commission nationale d’héraldique et choisi par la population, est constitué d’éléments historiques, à savoir les armes des familles de Humières et de Crevant, et y intègre un élément géographique symbolisant l’Aronde, rivière structurante du territoire. S’y ajoute une gerbe de blé en référence à l’activité agricole longtemps dominante. Enfin la croix de guerre 1914-1918 avec palme rappelle combien ce conflit a marqué la commune, comme bon nombre de communes du département.

Frédéric GUYON

Site internet de la mairie

Cliquez ici pour accéder à la page patrimoniale “Découvrir la commune”, et notamment :
L’église Saint-Martin ;
La chapelle du Mont Calvaire ;
Le château.

On peut aussi consulter la page consacrée à Monchy-Humières sur le site de la CCPS.

Documents présents ailleurs sur le site “Histoire de Compiègne”

En cliquant ici, vous accédez aux résultats du moteur de recherche ; vous y trouverez la présente page, mais aussi des liens vers d’autres articles et pages qui concernent Monchy-Humières.

Archives départementales de l’Oise

Un certain nombre d’archives sont numérisées et consultables sur Internet (cliquer ici) : état civil, recensements, registres matricules, cartes et plans, etc.
On peut aussi, sur place, à Beauvais (71 rue de Tilloy), consulter (gratuitement) les documents non numérisés. Ceux-ci, regroupés par dossiers cotés, sont très nombreux… On peut se faire aider dans ses recherches par le ou la responsable de la salle de consultation, mais on peut également préparer sa venue en consultant auparavant, sur Internet, les inventaires qui sont numérisés (cliquer ici).
À noter que de nombreuses communes de l’Oise ont déposé à Beauvais une partie de leurs propres archives (cliquer ici pour voir la liste des cotes des dossiers communaux). Mais de nombreux autres documents concernant les communes sont disséminés dans les dossiers des diverses séries.
Un petit guide intitulé « Retracer l’histoire d’une commune » est proposé sur le site des Archives de l’Oise (cliquer ici).

BNF (Bibliothèque Nationale de France)

La BNF a mis en ligne, dans sa base dénommée Gallica, de très nombreux documents ; ceux relatifs à une commune donnée peuvent être listés en utilisant son moteur de recherche, mais il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les résultats qui s’affichent. On peut aussi passer par un sous-ensemble de Gallica consacré au département de l’Oise (cliquer ici).
Voici les liens vers quelques documents concernant Monchy-Humières :
Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, par Emile COET – 1883 (9 pages).
– Analyse d’une correspondance des D’Humières provenant du château de Monchy, par le baron J. PICHON – 1883 (68 pages).
Monchy-Humières, histoire d’un petit village de la Vallée de l’Aronde, par Marcel HEMERY – 1964 (les 24 premières pages).

Autres documents numérisés

Manuscrits et dessins de J.A.F. Léré, conservés à la bibliothèque Saint-Corneille de Compiègne, vers 1820 (36 pages, dont la recopie d’un extrait de l’ouvrage de Jacques Cambry, Description du département de l’Oise, paru en 1803).
– Albums de Daniel Debeaume (cartes postales, photos, et divers documents anciens) : “Le village de Monchy-Humières” (on y trouve notamment un extrait de l’ouvrage de Louis Graves paru vers 1840), “Le village de Monchy-Humières au cours des années (1800 et 1900)”, et “Le village de Monchy-Humières, les rues”.
– Site “Églises de l’Oise” : Église Notre-Dame et Saint-Martin.

Documents non numérisés
  • Monchy-Humières, histoire d’un petit village de la Vallée de l’Aronde, par Marcel Hémery, Société Historique de Compiègne, 1964 (2 volumes : 174 pages et 160 pages).
  • La vallée de l’Aronde (et ses moulins), de Marcel Hémery, Société Historique de Compiègne, 1964.
  • Le maréchal d’Humières et le gouvernement de Compiègne (1648-1694) : documents pour servir à l’histoire d’une ville de l’Ile-de-France, par R. MAGNIENVILLE. Plon & Cie, 1881, 294 p.
  • Annales Historiques Compiégnoises, n°164, printemps 2022 :
    • De la famille de Humières à de Crevant de Humières (XVIe – XVIIIe), par Morgane HINARD, p.5-14.
    • Monchy-sur-Aronde, un village promu et déchiré par la Révolution (1789-1799), par Jacques BERNET, p.15-28.
    • La famille Laraque et le château de Monchy-Humières (1894-1936), par  Frédéric GUYON, p.29-39.
    • Vivre à Monchy au temps des Laraque, par Frédéric GUYON, p.40-46.
    • Monchy-Humières et les guerres (1870, 1914-1918, 1939-1945), par Marc PILOT, p.47-57.
    • Les visites de Louis XIV à Monchy, par Ophélie LEMAIRE, p.55-57.
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