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Présentation rapide de la commune

Commune de la CCPS (Communauté de Communes du Pays des Sources).

Le prieuré Saint-Pierre à Neufvy-sur-Aronde.

Neufvy-sur-Aronde, à 16 km à l’ouest de Compiègne, est un petit village verdoyant de 280 habitants. Placé au sud, à flanc de coteau, sur la rive gauche de l’Aronde, il appartient à la communauté du « Pays des Sources » dans l’arrondissement de Compiègne. Son terroir est d’occupation ancienne, on en veut pour preuve la découverte de sarcophages mérovingiens aux XIXe et XXe siècles au haut du village [1]. La commune compte deux écarts : à 1 km à l’ouest, la Ferme du Pré, à 3 km au nord, la Ferme du Bout-du-Bois, ancienne forteresse ruinée. Un ruisseau intermittent, la Somme d’Or, venu des collines calcaires du Bout du Bois au nord, écoule ses eaux dans l’Aronde à Gournay. Des carrières de craie propre à la construction étaient autrefois exploitées à proximité du village et au Bout-du-Bois.
L’histoire du village est mal connue. Le premier écrit relatif à Neufvy date de 1198 [2]. Ce que l’on sait et qui est rapporté par Graves, c’est qu’au XIe siècle, l’abbaye de Saint-Quentin à Beauvais, bénéficiaire de la cure de Neufvy, y installa quatre ou cinq moines qui y établirent un prieuré, y élevèrent des bâtiments conventuels et une chapelle autour desquels s’agrégèrent les habitations, le village s’y développa. Les moines dotèrent la communauté d’un moulin à farine sur l’Aronde.
Au Moyen Age, le village de Neufvy dépendait du marquisat de Gournay et pour partie de la seigneurie de Tricot et du comté de Clermont. Il existait anciennement une famille qui portait le nom de Neufvy [3], elle résidait dans le château féodal du Bout-du-Bois, elle s’éteignit au XVe siècle. La famille du Comte de Bernetz se trouva en propriété des terres et du château du Bout-du-Bois en 1478 jusqu’à son extinction dans la seconde partie du XIXe siècle.
A un moment indéterminé du XVIe siècle, peut-être lors des troubles de la Ligue, le prieuré (où depuis longtemps ne résidait que le seul curé-prieur) et la chapelle furent incendiés. Une église nouvelle fut construite à proximité, en partie, avec des pierres de remploi des édifices détruits, et les bâtiments ruinés furent restaurés et transformés en exploitation agricole. L’église nouvelle avait cette particularité de comprendre le presbytère dans ses murs…
L’histoire du village est mieux connue à partir de la Révolution. Dans les années 1780, Jacques Calemard, curé-prieur, y exerçait son ministère. A l’étroit dans son presbytère du fait de sa nombreuse domesticité, il s’en fit construire un nouveau, à peu de distance, derrière l’église. Apprécié de ses concitoyens, il fut élu Maire en février 1790 et réélu en novembre 1790.
Les citoyens de l’époque souffrirent des vicissitudes de la Révolution, ils se montrèrent solidaires de leur bienfaiteur, le Comte de Bernetz, ils protestèrent énergiquement, pétitionnèrent quand celui-ci, accusé ignominieusement, fut arrêté, emprisonné et en passe d’être guillotiné.
En 1790, la Municipalité décida la cession, en propriété, à chaque famille du village, d’une partie des marais communaux qu’elle possédait. Des conditions de partage, mal comprises, mal adaptées, provoquèrent, en 1793, à l’occasion d’un second partage, des troubles et des violences qui ne prirent fin qu’en 1810 [4] quand un décret impérial réintégra la commune « dans la propriété et la jouissance de ses biens communaux ».
Le nouveau presbytère, les biens de la fabrique de l’Église et les propriétés agricoles de l’abbaye de Saint-Quentin, possédés sur la commune, furent vendus comme biens nationaux en 1796. Les héritiers de l’acquéreur principal, au cours du XIXe siècle, agrandirent le presbytère en le flanquant, au nord, de deux tours et en ajoutant, au sud, un prolongement au corps existant : cette construction constitue depuis le château de Neufvy.
Neufvy, traditionnellement, a toujours eu une vocation agricole avec, au XIXe siècle et antérieurement, une prédominance de cultures céréalières, de vigne, de maraîchage et de production ovine. La reprise, en 1906-1907, de la Ferme du Pré, et l’annexion en 1911 de la ferme Quevin par la Sucrerie de Francières, ont donné au terroir une spécificité différente : la culture des betteraves à sucre compte toujours, au XXe siècle, pour plus du tiers de la surface cultivée de ces deux fermes principales et sur la Ferme du Bout-du-Bois que la Sucrerie y adjoindra en 1943.
Neufvy a, au fil des temps, connu les difficultés inhérentes à toutes les communes. Aux XXe et XXIe siècles, maires et conseils municipaux successifs ont réussi, mieux qu’ailleurs sans doute, par l’attention portée à leurs concitoyens, à les surmonter, en développant les actions de solidarité à l’égard des populations en difficulté, en améliorant les conditions de vie et d’environnement, en incluant la commune, au fil des époques, malgré des moyens limités, dans tous les processus de modernisation et d’innovation, et en veillant à l’accueil et à l’insertion rapide des nouveaux résidents dans une communauté d’habitants harmonieuse et unie, enchantée de vivre agréablement dans un village plaisant et tranquille.

[1] Ces sarcophages ont été découverts au lieu-dit « la Recette » et dans un pré attenant à la Ferme du Pré, écart à un kilomètre de Neufvy. Le dernier trouvé l’a été à la veille des années 2000.
[2] Archives départementales de l’Oise (liasse H163). Donation de Pierre de Tricot et de Renaud Daridel, chevaliers, au bénéfice du Prieuré de Neufvy.
[3] Eustache de Neufvy, chevalier fut délégué en 1360, avec Raoul de Coudun, pour visiter, vers 1360, certaines parties du Royaume où il s’était glissé quantité d’abus pendant la captivité du Roi Jean II le Bon.
[4] Archives départementales de l’Oise : décret impérial signé de Napoléon 1er au Palais de Saint Cloud le 5 Juin 1810.

Jean POLAK

Site de la mairie

La page Patrimoine de ce site présente le sommaire d’un ouvrage de Jean Polak et permet de le télécharger (voir aussi ci-dessous, rubrique “Autres documents numérisés”).

Documents présents sur le site “Histoire de Compiègne” de la Société historique de Compiègne

En cliquant ici, vous accédez aux résultats du moteur de recherche ; vous trouverez bien sûr la présente page, mais aussi des liens vers d’autres articles et pages qui ont un lien avec la commune et notamment :
Neufvy-sur-Aronde sous la Révolution (1789-1799), par BERNET Jacques, POLAK Jean, Annales historiques compiégnoises, n°99-100, automne 2005, p. 39-58.
Une agriculture à deux vitesses, l’évolution des productions végétales à Neufvy-sur-Aronde (1850-1939), par POLAK Jean, Annales historiques compiégnoises, n° 109.

Archives départementales de l’Oise

Un certain nombre d’archives sont numérisées et consultables sur Internet (cliquer ici) : état civil, recensements, registres matricules, cartes et plans, etc.
On peut aussi, sur place, à Beauvais (71 rue de Tilloy), consulter (gratuitement) les documents non numérisés. Ceux-ci, regroupés par dossiers cotés, sont très nombreux… On peut se faire aider dans ses recherches par le ou la responsable de la salle de consultation, mais on peut également préparer sa venue en consultant auparavant, sur Internet, les inventaires qui sont numérisés (cliquer ici).
À noter que de nombreuses communes de l’Oise ont déposé à Beauvais une partie de leurs propres archives (cliquer ici pour voir la liste des cotes des dossiers communaux). Mais de nombreux autres documents concernant les communes sont disséminés dans les dossiers des diverses séries.
Un petit guide intitulé « Retracer l’histoire d’une commune » est proposé sur le site des Archives de l’Oise (cliquer ici).

BNF (Bibliothèque Nationale de France)

La BNF a mis en ligne, dans sa base dénommée Gallica, de très nombreux documents ; ceux relatifs à une commune donnée peuvent être listés en utilisant son moteur de recherche, mais il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les résultats qui s’affichent. On peut aussi passer par un sous-ensemble de Gallica consacré au département de l’Oise (cliquer ici).
On peut consulter utilement la Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, par Émile COET – 1883.

Autres documents numérisés

Manuscrits et dessins de J.A.F. Léré, conservés à la bibliothèque Saint-Corneille de Compiègne, 1827 (22 pages).
– Extrait du Précis statistique du canton de Ressons-sur-Matz, de Louis Graves, 1838.
Neufvy-sur-Aronde, deux cents ans de vie municipale (1790-1990), ouvrage de Jean Polak, 2007.
Article Wikipédia sur la commune de Neufvy.
– Album photo de Daniel Debeaume – le village de Neufvy-sur-Aronde : cliquez ici.
L’église Saint-Pierre (site “Eglises de l’Oise”).

Document non numérisé
  • La Vallée de l’Aronde, par HEMERY Marcel, Société Historique de Compiègne, 1964.

 

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