Présentation rapide de la commune
Commune de la CC2V (Communauté de Communes des Deux Vallées).
Située à une douzaine de kilomètres au nord-est de Compiègne, la commune de Saint-Léger-aux-Bois, d’environ 760 habitants, a une superficie de 830 hectares, dont près de trois quarts de forêts. Elle est bordée, au nord, par la “vieille Oise” (non canalisée).
Voici un texte de Jacques Bernet, extrait de l’éditorial d’un numéro de 2008 de la revue Annales Historiques Compiégnoises, consacré essentiellement à la commune : « Saint-Léger-aux-Bois est de nos jours un village prospère de 820 habitants connu avant tout pour son église Saint-Jean-Baptiste, un des rares joyaux de l’art roman conservé dans l’Oise, mais aussi pour sa proximité de la forêt domaniale de Laigue, un magnifique massif de 3 827 hectares situé entre l’Oise et l’Aisne, plus naturel et sauvage que la grande et belle forêt de Compiègne.
L’histoire de Saint-Léger-aux-Bois remonte au Moyen Age, à l’époque où ce morceau du domaine royal servant de territoire de chasse aux souverains fit l’objet d’une donation à des moines bénédictins, qui y établirent un prieuré, à la base du défrichement de la forêt et de l’implantation d’une communauté villageoise à vocation surtout sylvicole, avant de se consacrer à la culture et à l’artisanat du chanvre. Le prieuré a fait place à une église paroissiale au XVIIIe siècle et la paroisse est devenue une commune sous la Révolution, période où elle fut rebaptisée de manière éphémère « La Chanvrière », à la fois pour faire oublier ses racines catholiques et souligner sa vocation artisanale.
Assez gros mais pauvre village de bûcherons, de cultivateurs, d’artisans et ouvriers, Saint-Léger-aux-Bois devait subir de plein fouet le choc de la Première Guerre mondiale, le front se stabilisant à ses portes de l’automne 1914 au printemps 1917, tandis que les mouvements des armées plaçaient à nouveau le village en première ligne en 1918, moment où 80 % de ses monuments et maisons furent détruits ou endommagés par des bombardements d’artillerie.
De ce troisième temps fort le plus tragique de son histoire, Saint-Léger-aux-Bois eut bien du mal à se remettre avec la reconstruction de l’entre-deux-guerres. La commune ayant atteint son maximum de population dans le premier tiers du XIXe siècle, avait ensuite subi un constant déclin lié à l’exode rural et amplifié de manière catastrophique par la saignée de 1914-1918, une perte de 40% entre 1911 et 1921. Malgré la reprise des années 1920-1930, dont la dynamique à nouveau brisée par les années noires de la Seconde Guerre et de l’Occupation, le village était retombé au-dessous de 400 habitants en 1946.
Or il a, depuis cette date, plus que doublé sa population, retrouvant et même dépassant symboliquement son pic de 1836 lors de l’ultime recensement national du XXe siècle, ce qui exprime bien la renaissance et l’expansion d’une commune à vocation désormais résidentielle, bénéficiant de nos jours d’une bonne situation géographique dans la dynamique vallée de l’Oise et d’un environnement particulièrement favorable ».
En 1790, lors de la création du département de l’Oise, Saint-Léger-aux-Bois appartient au canton de Rethondes, puis, en 1801, à celui de Ribécourt (devenu Ribécourt-Dreslincourt en 1973), puis, depuis 2015, à celui de Thourotte.
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Documents présents ailleurs sur le site “Histoire de Compiègne”
En cliquant ici, vous accédez aux résultats du moteur de recherche ; vous y trouverez la présente page, mais aussi des liens vers d’autres articles et pages qui ont un lien avec la commune recherchée.
Signalons surtout le dossier “Saint-Léger-aux-Bois, village de la forêt de Laigue (XVIIIe – XXe siècles)”, de la revue Annales Historiques Compiégnoises, no 111-112 (automne 2008), pages 3 à 42. Ce numéro est entièrement numérisé sur le site Gallica de la BNF (cliquer ici pour le consulter), et les cinq articles du dossier sont consultables sur le site de la Société Historique de Compiègne :
– De Saint-Léger-aux-Bois à La Chanvrière (1789-1799), de Jacques Bernet, pages 5 à 18 ;
– Saint-Léger-aux-Bois dans la Première Guerre mondiale, de Guy Friadt, pages 19 à 32 ;
– Saint-Léger-aux-Bois à travers ses rues et ses monuments, de Marc-Antoine Brekiesz, pages 33 à 37 ;
– Saint-Léger, selon la légende chrétienne, de Marc-Antoine Brekiesz, page 38 ;
– La Seconde Guerre mondiale et l’Occupation à Saint-Léger-aux-Bois, de Marc-Antoine Brekiesz, pages 39 à 42.
Archives départementales de l’Oise
Un certain nombre d’archives sont numérisées et consultables sur Internet (cliquer ici) : état civil, recensements, registres matricules, cartes et plans, etc.
On peut aussi, sur place, à Beauvais (71 rue de Tilloy), consulter (gratuitement) les documents non numérisés. Ceux-ci, regroupés par dossiers cotés, sont très nombreux… On peut se faire aider dans ses recherches par le ou la responsable de la salle de consultation, mais on peut également préparer sa venue en consultant auparavant, sur Internet, les inventaires qui sont numérisés (cliquer ici).
À noter que de nombreuses communes de l’Oise ont déposé à Beauvais une partie de leurs propres archives (cliquer ici pour voir la liste des cotes des dossiers communaux). Mais de nombreux autres documents concernant les communes sont disséminés dans les dossiers des diverses séries.
Un petit guide intitulé « Retracer l’histoire d’une commune » est proposé sur le site des Archives de l’Oise (cliquer ici).
BNF (Bibliothèque Nationale de France)
La BNF a mis en ligne, dans sa base dénommée Gallica, de très nombreux documents ; ceux relatifs à une commune donnée peuvent être listés en utilisant son moteur de recherche, mais il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les résultats qui s’affichent. On peut aussi passer par un sous-ensemble de Gallica consacré au département de l’Oise (cliquer ici).
Outre le numéro des Annales Historiques Compiégnoises (voir plus haut), mentionnons notamment un extrait de la notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, d’Émile Coët, 1883 (pages 417 à 419).
Autres documents numérisés
– Manuscrits et dessins de J.A.F. Léré, conservés à la bibliothèque Saint-Corneille de Compiègne, 1814-1816 (10 pages).
– Extrait du Précis statistique sur le canton de Ribécourt, de Louis Graves, 1839.
– Albums de Daniel Debeaume (cartes postales, photos, et divers documents anciens) : album n°1, album n° 2, album n° 3.
– Article du site Wikipédia sur la commune.
– Église Saint-Léger et Saint-Jean-Baptiste : site “Églises de l’Oise” et notice extraite de L’Architecture religieuse dans l’ancien diocèse de Soissons au XIe et au XIIe siècle, d’Eugène Lefevre-Pontalis, tome II, 1897, p. 226-228.