Implantés dans le diocèse de Soissons par Philippe le Bel au début du XIVe siècle, les Célestins s’établissent quatre siècles et demi durant dans la région. Trois maisons sont ainsi fondées en l’espace d’un siècle ; Saint-Pierre-en-Chastres (Oise), Sainte-Croix-sous-Offémont (Oise) et la Sainte-Trinité-de-Villeneuve-les-Soissons (Aisne). Retracer l’histoire de ces fondations permet de comprendre les raisons politiques, liées au pouvoir royal, de leur implantation au sein du diocèse et, par là même, de replacer le prieuré d’Offémont dans son contexte historique. Sujet central de notre étude de thèse, ce-dernier témoigne, par ses vestiges encore nombreux, des espaces occupés par les moines reflétant une dualité entre racines érémitiques et mode de vie plus traditionnel. Les relevés du plan et de plusieurs façades, réalisés pour notre étude, présentent l’occasion de comprendre l’architecture du prieuré et de se demander si celle-ci est représentative des autres établissements de l’ordre. Supprimé à l’aube de la Révolution, l’ordre des Célestins continue de subsister dans la région à travers les vestiges de ses prieurés et leur histoire.
Arthur PANIER étudiant en doctorat d’Archéologie et Histoire de l’Art à Paris I Panthéon-Sorbonne
Salle du Chapitre – Bibliothèque Saint-Corneille