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Napoléon III (photo RMN)

Ex prisonnier du fort de Ham, élu président de la République en décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte passe une première fois à Compiègne l’année suivante puis y fait un premier séjour à l’été 1850. Il s’éprend à cette époque du château et de la forêt. Son mariage s’y décide et la future impératrice Eugénie aurait alors reçut un trèfle à quatre feuilles de diamants en gage de fidélité. Quoiqu’il en soit, le couple impérial ne cessera tout au long du règne de fréquenter Compiègne, le plus souvent à l’automne.
Dès 1856, sont organisées les fameuses séries de Compiègne, en général quatre par ans, en octobre et novembre ; le 15 était le jour de la sainte Eugénie. Les invités étaient des horizons les plus divers. Les distrayaient la chasse, très appréciée, les promenades en forêt et à Pierrefonds, les valses au son du piano mécanique actionné parfois par l’empereur, les comédies et charades sans oublier la fameuse dictée de Prosper Mérimée, invité permanent. En 1869, on donna dans la jolie salle de théâtre du château, une comédie de Labiche à laquelle collabora le compiégnois Leveaux sous le pseudonyme de Joly, La Grammaire. L’auteur y moquait gentiment la manie archéologique de l’Empereur. L’actuel théâtre impérial, construit par Auguste Ancelet, ne pu être achevé avant 1870.

Eugénie et ses dames d’honneur (photo RMN)

Compiègne sut profiter, comme toujours, des faveurs du souverain. Plusieurs rues nouvelles furent percée ou élargie, célébrant les victoires de Magenta et de Solférino. L’impératrice soutint la création d’un asile pour les enfants en bas âge, situé rue Napoléon. Un gymnase, remarquablement aménagé pour l’époque, fut installé dans l’ancienne église Saint-Pierre des Minimes. L’aristocratie locale enrichit les avenues proches du palais de somptueuses demeures. La colonie britannique était même assez nombreuse pour bâtir une église anglicane. La stupide guerre de 1870 vint mettre fin à cette époque prospère dans le souvenir de laquelle Compiègne a vécu jusqu’aux deux guerres mondiales.

Texte de François Callais

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