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Une toute petite rue entre la Place du Marché aux Herbes.et la rue Jeanne d’Arc, une toute petite rue qui portait déjà en 1393 le nom de rue ou ruelle des Clochettes. En 1600, on l’appelle ruelle de la Clochette ou des Clochettes. A l’angle des rues des Clochettes et Jeanne d’Arc, il y eut autrefois une église Saint-Maurice fondée par la reine Frédérine, femme de Charles-le-S impie qui y institua une collégiale de six chanoines. Plus tard, cet établissement fut réuni à la collégiale Saint-Clément. Le 23 Juillet 1546, la ville louait à Jean Lescaut, pour 30 ans, moyennant un loyer annuel de 20 sols parisis “son droit à la logette étant entre les deux premiers piliers du portail Saint-Corneille et la rue des Clochettes.”L’Hôtel du bailli de Senlis était rue des Clochettes, en face de la rue de la Palette. En 1457, la femme du bailli Gilles de Rouvroy de Saint-Simon y accoucha d’un fils. A l’occasion de cette naissance, les attournés de la ville vinrent présenter leurs compliments et offrirent un demi-quart de vin de Beaune. Nommé bailli en 1430, Gilles de Rouvroy prit part à la conquête de la Normandie et commanda les archers à la bataille de Formigny. Il mourut  le 20 Septembre 1477.
Dans la rue des Clochettes se trouvait également la tour de Saint-Michel, propriété de l’Abbaye de Saint-Corneille. Un guet permanent était installé sur cette tour, qui fut démolie à la fin du XVe siècle. La démolition de la tour produisit 510 voitures de gravats et de moellons qui servirent à rehausser la chaussée de Venette.

L’Hôtel de Jean l’Apôtre à l’angle des rues des Clochettes et de la Palette était habité en 1456 par Drouet Boitel, orfèvre et Jean Le Thellier. C’était une curieuse maison en bois hourdé à deux étages. Les pieds droits du premier âge étaient en spirales et portaient les écussons de France au-dessous de consoles à têtes grimaçantes soutenant une corniche à torsades sculptées. Le deuxième étage avait quatre fenêtres carrées. Le deuxième étage avait quatre fenêtres carrées. Le poteau cornier à colonnettes portait une niche avec un dais, abritant la statuette de Saint-Eloi. La maison fut détruite vers 1830.
Dans une maison de la rue des Clochettes, au coin de la rue du Vieux-Pont (rue Jeanne d’Arc) naquit le 28 mars 1761, Antoine-François Léré, fils d’Antoine-Joseph Léré, marchand de toiles et de Marie-Magdeleine  Richard. Pharmacien, Léré fut nommé premier adjoint au Maire de Compiègne le 1° Germinal an XI et exerça cette fonction jusqu’en décembre 1816. Il fut également juge au tribunal de Commerce. Léré avait fait ses études au collège de Compiègne. Passionné d’archéologie et d’histoire, il recueillit de nombreux documents et laissa des manuscrits qui enrichirent la bibliothèque municipale. En effet le 1° janvier 1836, Léré offrait à la ville ses documents, dessins, herbiers, manuscrits, objets d’archéologie etc… moyennant une pension viagère de 20 Francs par mois.

Le Conseil municipal accepta cette offre considérant “qu’il est de son devoir d’adoucir les dernières années d’un homme instruit et laborieux qui a consacré au service de la ville et à celui des sciences la majeure partie de ses belles années“. La pension de 20 F par mois n’eut pas à lui être servie longtemps car Léré Mourut le 10 Février 1837.

Par Jacques Mermet, tiré de “nos rues ont une histoire”

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