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La porte Chapelle, d’après Tavernier de Jonquières

La Porte-Chapelle fut appelée d’abord porte de Choisy ou porte Saint-Nicolas, d’une chapelle voisine, puis la Connétable; le connétable Anne de Montmorency ayant été seigneur de Compiègne, de 1526 à 1567, quand elle fut aménagée dans l’état actuel. La décoration de la façade monumentale, du côté de la ville, attribuée à Philibert Delorme, parfois à Jean Bullant, fut restaurée en 1876; tandis que vers le faubourg la porte est flanquée de deux tours rondes (XIIe-XIIIe siècles).
Cette porte forme l’entrée d’un passage voûté long de cinquante-six mètres; des soldats ennemis y furent tenus captifs à plusieurs reprises.

 

 

 

La porte Chapelle aujourd’hui (photo SHC)

Un moulin la surmonta longtemps, remplacé lors de la reconstruction du château par un réservoir qui l’alimentait en eau de l’Oise; masqué depuis 1825 par un pavillon aménagé par Berthault. Le 18 juillet 1631, Marie de Médicis s’enfuit par cette issue, refusant la captivité dorée où la tenait son fils Louis XIII, fidèle à Richelieu.
C’est du haut de cette porte que, le 15 septembre 1698, Louis XIV, la duchesse de Bourgogne, et madame de Maintenon dans sa chaise à porteurs, assistèrent à un épisode de cet extraordinaire “camp” militaire destiné à éblouir l’Europe. Saint-Simon l’a relaté avec malice, affectant de découvrir l’intimité du roi et de la marquise.

Texte de François Callais

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