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Le château (gravure de Tavernier de Jonquières)

Depuis les fils de Clovis, les résidences royales et impériales se succédèrent sur cinq sites compiégnois successifs. Les mérovingiens eurent leur villa de chasse, bientôt palatium, c’est à dire lieu de pouvoir, sans doute à proximité de l’église Saint-Germain, non loin du gué sur l’Oise -c’est là qu’en 561 mourut    Clotaire 1er- puis s’installèrent peut-être déjà avant les carolingiens sur l’éperon dominant la vallée. Charles le Chauve semble avoir reconstruit ce palais et y fonda la future abbaye Saint-Corneille qui se développa tant que   les premiers capétiens descendirent, au XIe siècle, près de l’ancien pont et la Grosse Tour du Roi en reste le témoignage. Saint Louis fut si généreux envers l’hôtel-Dieu et les Jacobins que ses successeurs trouvèrent une nouvelle résidence hors les murs, qui prit le nom de Royallieu sous Philippe Le Bel. En 1364, l’emplacement de l’actuel château a été choisi par Charles V, à l’abri des remparts capétiens.

La façade du château (photo J.P. Gilson)

Les bâtiments, peu à peu transformés, furent complètement reconstruits sous Louis XV -très attaché à Compiègne- et Louis XVI. Ce fut le dernier château construit par nos rois. Le respect du plan d’Ange-Jacques Gabriel lui donne une grande unité. La Révolution mit fin au chantier et vendit la plus grande partie du mobilier. Une section du Prytanée national -issue de l’école fondée par le duc de La Rochefoucauld en son château de Liancourt- y fut installée en 1800 puis transformée en École des Arts et Métiers, avant d’être transportée, en 1806, à Chalons sur Marne. Les décors raffinés mais très simples, car prévus pour une résidence de chasse, furent enrichis par Napoléon qui voulut aussi mieux le relier à la forêt par l’aménagement d’une rampe d’accès aux voitures, ainsi que par la percée des Beaux Monts et la constitution du Grand Parc.
Ce château joue un rôle dans les relations internationales de prestige pour l’État, comme le montrent : la réception en France de Marie-Antoinette en 1770 ; celle de sa petite-nièce Marie-Louise, en 1810 ; le mariage -en 1832- de la princesse Louise avec Léopold, le premier roi des Belges ; les souverains et notables étrangers invités aux «Séries» qui s’y succédèrent chaque automne sous le Second Empire ; le séjour du tzar Nicolas II et de la tzarine en 1901 ; la rencontre de Chirac avec Poutine et Angela Merckel en 2006.
Texte de François Callais

Pour plus d’informations, consultez le site du Château de Compiègne .

A lire à ce sujet :   Pour mieux connaitre le Palais de Compiègne , par Jacques Robiquet (1938)

Le château de Compiègne avant Gabriel (Bulletin 22/1944)

La fondation de l’école des Arts et Métiers (Bulletin 28/1926)

Description du château dans le site Internet Napoléon III

Le témoignage de Louis Pasteur sur Napoléon III lors de la Série de 1865 

Le tsar Alexandre I° au château de Compiègne

Le tsar Nicolas II au château de Compiègne

 

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