Skip to content Skip to footer
La collection de vases grecs

Le Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Compiègne est né de la générosité d’un mécène local, Antoine Vivenel. Entrepreneur-architecte, il fit fortune à Paris sous le règne de Louis-Philippe. Il rassembla alors une importante collection où se développe son goût pour l’Antiquité classique et la Renaissance. Dès 1839, il décida d’offrir la totalité de ce patrimoine à sa ville natale. Aujourd’hui, le musée qui porte son nom invite à découvrir la diversité de ses collections. Le produit des fouilles archéologiques locales témoigne du lointain passé de notre région. Ainsi, le sanctuaire gaulois de Gournay-sur-Aronde a-t-il livré de remarquables témoignages de rites cultuels encore mystérieux : armes et animaux sacrifiés en grand nombre. Divers fragments de sculptures monumentales ou des objets plus humbles conservent le souvenir du temple gallo-romain de Champlieu.

Un exceptionnel ensemble de céramiques grecques évoque le quotidien de l’Athènes et de l’Italie antiques. Aux flancs de ces vases, ménades et satyres dansent, à jamais joyeux, autour de Dionysos, dieu de la vigne et du vin. Rome est également présente au travers de marbres, bronzes, lampes ou verreries tirés de ses tombeaux

Peintures, sculptures et objets d’art du Moyen Age, de la Renaissance et des Temps modernes illustrent la recherche de la civilisation européenne. Antoine Vivenel avait su rassembler de rares séries d’ivoires médiévaux, de majoliques italiennes, de verreries de Venise et à la façon de Venise, de grès rhénans, d’étains de Nuremberg, d’émaux de Limoges, de céramiques de l’École de Palissy… Par ailleurs, quelques peintures et sculptures des XVIIème et XVIIIème siècles rappellent l’art de Lavinia Fontana, Luca Giordano, Lemaire, Charles Le Brun, Casanova, Nicolas Brenet ou Jean-Louis Demarne.Enfin, de nombreuses oeuvres du XIXème siècle affirment le goût d’Antoine Vivenel pour l’art de son temps. De nombreuses expositions temporaires y sont organisées

Le parc de Songeon et le musée Antoine Vivenel (photo JP Gilson)

Le musée jadis à l’hôtel de ville, est installé, depuis 1953, dans le cadre historique de l’hôtel de Songeons-Bicquilley. Entouré d’un parc magnifique, il demeure un lieu essentiel de l’histoire de Compiègne. A proximité du château royal dont le puissant donjon subsiste en partie, saint Louis fonda, en 1257, un monastère des Dominicains, appelés en France, Jacobins. Vendu comme bien national en 1792, l’ensemble de l’édifice fut rasé entièrement, à l’exception de quelques fragments épars dans le parc. A sa place, fut bâti sous le Directoire un vaste hôtel particulier. Cette superbe demeure appartint successivement au baron de Seroux du Fay, puis au baron de Bicquilley, enfin au comte de Songeons. L’immeuble et le parc se sont ainsi transmis de génération en génération de 1802 à 1941. A cette date, René Personne de Songeons légua l’intégralité du domaine, dit alors de Beauregard, à la ville de Compiègne.
Texte d’Eric Blanchegorge

Pour en savoir plus sur le musée Antoine Vivenel, cliquez ici

SOCIÉTÉ HISTORIQUE DE COMPIÈGNE © 2024. TOUS DROITS RÉSERVÉS • UNE RÉALISATION