Cette paroisse, créée en 1199, tient son patronyme d’une des routes de Compostelle. Le parvis et la place furent longtemps occupés par un cimetière qui subsista jusqu’en 1785; il s’était établi sur la Cour le Maïeur, premier lieu de réunion de la commune, fondée en 1153. La construction de l’église s’échelonna du XIIIe au XVIe siècle, le lanternon du clocher date de 1600. Paroisse royale, elle garde des faveurs de Louis XV un riche décor de bois et de marbres ainsi que plusieurs tableaux.
Deux statues de Louis Dumont proviennent du prieuré célestin de Saint-Pierre en Chastres. Un trésor de reliques, sauvé du pillage révolutionnaire des diverses communautés compiégnoises, y est conservé.
Jeanne d’Arc y vint communier, peu avant sa capture, le 23 mai 1430. Une chronique de 1498 prétend qu’elle aurait alors déclaré aux gens qui l’entouraient: “Mes bons amis et mes chers enfants,…je suis trahie et bientôt je serai livrée à la mort. Priez Dieu pour moi, je vous supplie; car je ne pourrai plus servir mon roi et le noble royaume de France”.
Accolé au flanc de l’église, le monument aux Morts, œuvre de Maxime Réal del Sarte, s’inspire du chant des camelots du roi : “Demain sur nos tombeaux, les blés seront plus beaux”.
Texte de François Callais
A lire à ce sujet :
– L’église Saint-Jacques de Compiègne, par le chanoine DELVIGNE (1941)
– Saint-Jacques, Histoire de la paroisse (Bulletin 6/1884), par le comte de MARSY
– Paroisses de Compiègne (Bulletin 24/1952)
– Églises de l’Oise – Saint-Jacques
– Précis statistique sur le canton de Compiègne, arrondissement de Compiègne (Oise), par Louis GRAVES, 1850