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Les Picantins (Photo Schryve)

Les premiers Picantins sont installés dans le beffroi de l’Hôtel de ville de Compiègne en 1530 lors de la pose d’une nouvelle horloge dont ils sont déjà les jacquemarts. Dès cette époque, croit-on, ils personnifient déjà l’Anglais, le Flamand et l’Allemand qui si souvent envahirent notre région, et qui sont par là même condamnés à  “piquer” les heures jusqu’à la fin des temps. On lit dans les comptes de la Ville à la date de septembre 1531 : … pour avoir peint et doré les trois personnages qui frappent sur lesdits appeaux… Cette peinture est renouvelée en 1598 par Delachère, maître peintre. Il semble que ces figures mesurent 1,50 m. et sont couleur or et argent. Les trois statues qui les remplacent en 1629 sont décrites comme trois statues d’hommes en forme de suisses et de lansquenets.
Les trois allégories féminines du soleil, de la lune et d’une étoile, en bois jadis polychrome, aujourd’hui conservées au musée Antoine Vivenel leur sont subtituées en 1768. L’une portait encore au début du XIXe siècle l’inscription L.C.L. 1768. Elles sont à leur tour déposées en 1875, année qui voit le quasi achèvement de la restauration de notre beffroi. La quatrième génération de Picantins reprend l’ancienne tradition et se nomme Langlois, Lansquenet et Flandrin, œuvre d’Alphonse Jolly, en usage jusqu’en 2002.
Une cinquième génération les remplace en septembre 2003, copie conforme de la précédente. Taillés dans un bois ancien, peints à l’identique, les nouveaux Picantins sont l’œuvre de Marc Le Baillif, de Cauffry. Désormais dotés d’un mécanisme en acier inoxydable, ils vont continuer longtemps de sonner les grandes heures de Compiègne.

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