Skip to content Skip to footer
Présentation rapide de la commune

Commune de l’ARCBA (Agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne).

La mairie de Margny-lès-Compiègne

Le toponyme de Margny-lès-Compiègne est d’origine gallo-romaine. Il désignerait le domaine d’un certain “Matrinius” ou “Maternus“. Il apparait en 877 dans l’acte de consécration de Sainte-Marie de Compiègne, la future abbaye Saint-Corneille.
Le village est né au pied de la côte entre la vallée de l’Oise et le plateau crayeux picard qui la domine. Son territoire s’étend depuis ce plateau jusqu’au lit de l’Oise, bordée par une “prée” marécageuse, qui a pour axe historique les rues des Gouttes d’or et Clémenceau vers le village de Venette, et les creutes, ici des carrières, vers Clairoix. L’ancienne église en était le centre. Cette église Saint-Pierre semble, d’après les dessins de Léré, avoir été relativement modeste. Abandonnée en 1912, elle fut reconstruite en 1922.
La seigneurie appartint longtemps à l’abbaye Saint-Lucien de Beauvais, puis elle passa aux châtelains de Monchy. La “prée” fut le théâtre de la capture de Jeanne d’Arc le 23 mai 1430. Elle voulait secourir ses “bons amys de Compiègne” et empêcher le siège de la ville par les anglo-bourguignons. Ayant tenté en fin d’après-midi un coup de force en attaquant par surprise le camp bourguignon et son capitaine Godot de Noyelle qui occupaient depuis peu le village, sa troupe fut reconnue par Jean de Luxembourg, qui par hasard rendait visite au camp bourguignon. Averti, le gros des troupes bourguignonnes et anglaises accourut sur la “prée” et lui coupa tout espoir de retraite, au niveau du boulevard qui protégeait le pont de Compiègne. Le soir même le duc de Bourgogne lui rendit visite au “château” de Margny, en fait la ferme abbatiale dont le colombier est encore debout. Ce fut le début d’un long calvaire qui la mena au bucher de Rouen.
Margny connut encore les malheurs de la guerre en 1636, conjugués avec la peste. Louis XIV organisa des camps militaires qui se tinrent en partie à Margny. Sous Louis XV, on ouvrit des carrières, encore visibles, afin de construire le Pont Neuf de Compiègne et le nouveau château, imaginé par Gabriel. Une manufacture de drap s’installa à l’emplacement de l’actuelle mairie, pendant une bonne partie du XVIIIe siècle.
La vigne qui s’étendait sur les coteaux fut longtemps la principale ressource de la commune. En octobre 1847, l’arrivée du chemin de fer reliant Paris à Compiègne bouleversa l’économie de la cité. La gare fut construite à cheval sur les territoires de Margny et Compiègne, au grand dam de cette dernière qui aurait souhaité les annexer à son profit. Margny vit alors sa population augmenter avec l’établissement des cheminots de la Compagnie du Nord (590 habitants en 1846, 1110 en 1872). L’arrivée du chemin de fer qui transportait en quelques jours les vins du sud de la France, suivie de l’épidémie du phylloxera, ruinèrent les vignes de Margny, qui disparurent vers 1880. Diverses entreprises commerciales et industrielles s’y installèrent. Et dans la seconde moitié du XIXe siècle Margny prit l’aspect de faubourg de Compiègne ; apparurent alors les “cités” et lotissements.
La ville, au début du XXe siècle, connut une étape importante dans son évolution grâce à son député maire, Octave Butin. Industriel local, il fut maire de 1896 à 1926, et marqua la ville de son empreinte en la faisant passer de la situation de faubourg de Compiègne à celui de véritable ville. Élu député de l’Oise en 1906, il s’était présenté sans étiquette partisane, mais avec un programme dans la ligne politique des radicaux. Battu en 1910 par le candidat de droite Robert Fournier-Sarlovèze, maire de Compiègne, il prit sa revanche de 1914 à 1919. Pendant cette législature, il siégea sur les bancs de la Gauche radicale. Pendant toute la Première Guerre mondiale, il défendit une ligne politique d’Union sacrée, considérant que l’unique objectif politique était de gagner la guerre. Battu lors des élections législatives de 1919, il se consacra à son mandat de maire jusqu’à sa mort, lors d’une cure, en 1926. En face de lui Octave Butin trouva dans la commune un adversaire à forte personnalité, l’abbé Hector Langlois, curé de Margny de 1901 à 1927. Celui-ci voulut reconstruire une nouvelle église beaucoup plus vaste que l’ancienne. Dès 1911, la première pierre de l’église Jeanne d’Arc fut posée et l’année suivante le premier office fut célébré.
Margny reçut la Croix de Guerre 1914-1918, puis celle de 1939-1945. En 1940, Hitler atterrit sur son aérodrome pour aller signer les conditions de l’Armistice dans le wagon du carrefour de Rethondes, dans le même lieu qu’en 1918. C’est sur les quais de la gare de Compiègne, situés à Margny, que partirent de 1942 à 1944 les 48 000 déportés vers les camps de déportation. En 1962 s’installe un régiment d’hélicoptères de combat sur le plateau des Hauts de Margny. Ce régiment fut dissous en 2007, et sur le terrain dégagé s’est construite une importante zone activités commerciales et industrielles ; on y trouve aussi les archives intercommunales de l’ARC, et le Tigre, la plus grande salle de spectacle et d’exposition de l’Oise.
Margny, qui comprend de nos jours 8 700 habitants, est devenu la troisième ville de l’est de l’Oise, après Compiègne et Noyon.

Jean-Pierre Duterne, d’après l’article de François Callais – Philippe Bonnet-Laborderie, “Entre rivières et forêts, la communauté compiégnoise” – GEMOB 2005.

Site Internet de la mairie

Accédez à la section patrimoniale de la commune de Margny-lès-Compiègne :
Histoire de la commune.
Le Mémorial du wagon de la Déportation.

Documents présents ailleurs sur le site “Histoire de Compiègne”

En cliquant ici, vous pourrez accéder aux documents autres que la présente page.

Archives départementales de l’Oise

Un certain nombre d’archives sont numérisées et consultables sur Internet (cliquer ici) : état civil, recensements, registres matricules, cartes et plans, etc.
On peut aussi, sur place, à Beauvais (71 rue de Tilloy), consulter (gratuitement) les documents non numérisés. Ceux-ci, regroupés par dossiers cotés, sont très nombreux… On peut se faire aider dans ses recherches par le ou la responsable de la salle de consultation, mais on peut également préparer sa venue en consultant auparavant, sur Internet, les inventaires qui sont numérisés (cliquer ici).
À noter que de nombreuses communes de l’Oise ont déposé à Beauvais une partie de leurs propres archives (cliquer ici pour voir la liste des cotes des dossiers communaux). Mais de nombreux autres documents concernant les communes sont disséminés dans les dossiers des diverses séries.
Un petit guide intitulé « Retracer l’histoire d’une commune » est proposé sur le site des Archives de l’Oise (cliquer ici).

BNF (Bibliothèque Nationale de France)

La BNF a mis en ligne, dans sa base dénommée Gallica, de très nombreux documents ; ceux relatifs à une commune donnée peuvent être listés en utilisant son moteur de recherche, mais il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les résultats qui s’affichent. On peut aussi passer par un sous-ensemble de Gallica consacré au département de l’Oise (cliquer ici).
Voici des liens vers quelques documents :
Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, d’Emile COËT – 1883.
Essais historiques sur les cantons d’Attichy, Compiègne et Estrées-Saint-Denis, par J.E. MERMET – 1907.

Autres documents numérisés

Manuscrits et dessins de J.A.F. Léré, conservés à la bibliothèque Saint-Corneille de Compiègne, 1813-1836 (72 pages) ; + montagne de Margny (5 pages).
Précis statistique sur le canton de Compiègne, par Louis GRAVES, 1838.
Albums de cartes postales et documents divers concernant Margny (Collection Daniel Debeaume) : Margny au fil des mois ; les écoles ; les routes et les avenues ; la situation du village.
L’église Jeanne d’Arc (site “Églises de l’Oise”).
Gravure de la “Prée” de Compiègne, lithographie de Pierre Aveline (1690).
– Lithographie de Margny vers 1830.
Tableau de Margny vers 1850.
L’une des premières photos de Margny (1865).

Documents non numérisés
  • Margny-lès-Compiègne, quelques aspects de son histoire, par François Callais, 2003, publié par la Société historique de Compiègne. Ouvrage épuisé à consulter en bibliothèque.
  • De Margny à Compiègne, 1880-1920 ; nos maisons : détail, parure, ornements, par des étudiants de l’UTC, 1980, Atelier d’imprimerie de l’UTC. A consulter en bibliothèque.
SOCIÉTÉ HISTORIQUE DE COMPIÈGNE © 2024. TOUS DROITS RÉSERVÉS • UNE RÉALISATION