Présentation rapide de la commune
Commune de l’ARCBA (Agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne).
D’abord dépendance de Jaux, la commune d’Armancourt n’apparait qu’en 1215. C’est l’une des plus petites communes de la région, située à environ 8 km de Compiègne, entre Le Meux au sud et Jaux au nord. Sa superficie est de 203 hectares et comprend deux parties très différentes : une zone basse de prés et de champs, la Basse côte, longtemps inondable, entre la départementale 13, la voie de chemin de fer et l’Oise, et d’autre part le rebord de la vallée, où se sont implantées maisons, fermes et l’église au centre du village. Son nom signifie le domaine d’Hermann (Hermann cortis), toponyme d’origine germanique.
La seigneurie dépendait du comté de Clermont et fut possédée au XIVe siècle par Guillaume de Fayel, et vers 1500 par Pierre de Ferrières, puis en 1539 par Robert et Denis de Bouland. Au XVIIe siècle Nicole de Chambly fut seigneur à son tour, avant que la famille La Mothe-Houdancourt ne lui succède. C’est leur château, situé près de l’église, qui est vendu et démoli à la Révolution. Plusieurs abbayes, Saint-Corneille, Chaalis, y possédaient des terres ou des revenus.
Le peuplement du territoire, qui était beaucoup plus boisé dans le passé, est ancien et on a relevé des traces d’activités humaines dès l’âge du bronze, notamment au passage du gué de la rivière. C’est ainsi qu’en 1913 l’on a découvert, lors du dragage de l’Oise près de l’île du grand Peuple, un magnifique casque à pointe datant du bronze final, exposé aujourd’hui au musée Antoine Vivenel de Compiègne. Au XIXe siècle, Armancourt comptait deux moulins à vent et un moulin à eau sur l’Oise, près de Jaux. Un bac, en face de l’île du Grand Peuple, permettait de traverser l’Oise. En 1863, Armancourt fut le théâtre d’un crime qui bouleversa le département tout entier.
Village essentiellement agricole au Moyen Âge, où l’on pratique une polyculture en petites exploitations, Armancourt voit croitre peu à peu la culture de la vigne sous l’Ancien Régime. Dans les années 1780, une soixantaine d’hectares – la moitié des terres cultivables – y sont consacrés sur les coteaux bien exposés, autour du centre du bourg, à la queue du Mont et à la Plaine. Au début des années 1830, plus de 40 hectares sont encore plantées de vignes, mais après la crise du phylloxera et l’arrivée des vins du sud de la France dans les années 1880, la vigne disparait au profit de cultures fruitières et seule la toponymie nous rappelle cette activité (impasse de la Treille, rue des Vignes blanches…).
Le déclin de la vigne va de pair avec l’évolution de la population : 330 habitants à la fin du XVIIIe siècle, 352 en 1831, 213 en 1861, 185 en 1891, 166 en 1911, 137 en 1931, 178 en 1954. La reprise se fait au détour des années 1970 avec le développement de Compiègne et la création de la zone industrielle d’Armancourt-Le Meux. En 1989, Armancourt comptait 501 habitants, et 547 en 2019.
Jean-Pierre Duterne, d’après l’article de François Callais – Philippe Bonnet-Laborderie, “Entre rivières et forêts, la communauté compiégnoise” – GEMOB 2005.
Site Internet de la mairie d’Armancourt
Accédez à la section patrimoniale de la commune d’Armancourt :
– Histoire de la commune.
– Cartes postales.
Documents présents ailleurs sur le site “Histoire de Compiègne”
En cliquant ici, vous accédez aux résultats du moteur de recherche ; vous y trouverez la présente page, mais aussi des liens vers d’autres articles et pages qui ont un lien avec la commune recherchée.
Archives départementales de l’Oise
Un certain nombre d’archives sont numérisées et consultables sur Internet (cliquer ici) : état civil, recensements, registres matricules, cartes et plans, etc.
Par exemple :
Photographies et cartes postales (Écrire le nom de la commune dans la fenêtre).
Plan cadastral napoléonien (Écrire le nom de la commune dans la fenêtre).
On peut aussi, sur place, à Beauvais (71 rue de Tilloy), consulter (gratuitement) les documents non numérisés. Ceux-ci, regroupés par dossiers cotés, sont très nombreux… On peut se faire aider dans ses recherches par le ou la responsable de la salle de consultation, mais on peut également préparer sa venue en consultant auparavant, sur Internet, les inventaires qui sont numérisés (cliquer ici).
À noter que de nombreuses communes de l’Oise ont déposé à Beauvais une partie de leurs propres archives (cliquer ici pour voir la liste des cotes des dossiers communaux). Mais de nombreux autres documents concernant les communes sont disséminés dans les dossiers des diverses séries.
Un petit guide intitulé « Retracer l’histoire d’une commune » est proposé sur le site des Archives de l’Oise (cliquer ici).
BNF (Bibliothèque Nationale de France)
La BNF a mis en ligne, dans sa base dénommée Gallica, de très nombreux documents ; ceux relatifs à une commune donnée peuvent être listés en utilisant son moteur de recherche, mais il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les résultats qui s’affichent. On peut aussi passer par un sous-ensemble de Gallica consacré au département de l’Oise (cliquer ici).
Voici les liens vers quelques documents intéressants :
– Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, d’Emile Coët – 1883.
– Essais historiques sur les cantons d’Attichy, Compiègne et Estrées-Saint-Denis, par J.E. Mermet – 1907.
Autres documents numérisés
– Manuscrits et dessins de J.A.F. Léré, conservés à la bibliothèque Saint-Corneille de Compiègne, 1817 : notes diverses et dessins (église…) (17 pages) ; montagnes, sources et fontaines (17 pages).
– Extrait du Précis statistique sur le canton d’Estrées-Saint-Denis, de Louis Graves, 1832 (p. 30-31).
– Album de cartes postales et documents divers concernant Armancourt (Collection Daniel Debeaume).
– Casque de l’âge du bronze trouvé à Armancourt, article de M. Hémery dans “l’Homme préhistorique, revue mensuelle illustrée d’archéologie” – mai 1927.
– Église Notre-Dame (site “Églises de l’Oise”).