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Pimprez

Présentation rapide de la commune

Commune de la CC2V (Communauté de Communes des Deux Vallées).

L’église Saint-Médard de Pimprez

La commune de Pimprez se percevait encore en 2023 au prisme de la ruralité. Son territoire de 885 hectares, assez étendu, se lovait dans un train de méandres de la vallée de l’Oise, sur la rive droite de la rivière, à la confluence avec le ru du Moulin. Fixé sur le corridor isarien, le finage occupait une position charnière : là où les voies de communication s’encaissent dans le val mal calibré, et compartimentent l’occupation des sols, la limite méridionale du parler picard s’est confondue avec la ligne rouge, le marquage de la grande guerre. Divers écarts dessinent une singulière topographie : Saint-Marc, la Fréneuse, La Verrue, les Ecazieux, la gare dite d’Ourscamp. L’église paroissiale, dédiée à Saint-Médard, a souffert les affres des temps.
Le village d’un illustre
Pimprez, du latin pimpreciacum, aurait été un lieu de chasse royale sous les Mérovingiens. La terre de Pimprez appartenait aux châtelains de Noyon qui la sous-inféodaient. La paroisse était rattachée au bailliage de Senlis et à l’élection de Noyon. La cure dépendait de l’abbaye de Saint-Eloi de Noyon pour le dîmage ; la Verrue appartenait à l’abbaye de Royal-Lieu, près de Compiègne. Le XVIIIe siècle fut un beau siècle localement avec la reconstruction de l’église en 1787. En 1709, la paroisse comptait 98 feux. Devant le portail de l’église, la pierre tumulaire du curé Noël Moyen, mort en 1701, était l’objet d’un pieux pèlerinage : on y conduisait le premier jeudi de chaque mois les enfants qui ne pouvaient marcher. L’église accueillait également la sépulture de Jean-Antoine Nollet qui, né à Pimprez le 19 Novembre 1700, fit paver la nef de l’église en 1764.
L’abbé Nollet (1700-1770) est un homme illustre qui mériterait d’être honoré par l’Université de Technologie de Compiègne au côté de Benjamin Franklin. Maître de physique des enfants de France, il était professeur royal de physique expérimentale. Il est entré dans l’histoire des sciences pour ses travaux pionniers sur l’électricité et le paratonnerre.
Un village du front
La grande guerre marqua Pimprez durablement. Situé à l’avant-poste de l’occupation allemande entre septembre 1914 et mars 1917, ce secteur, le plus avancé vers la capitale ennemie, était dénommé « le nez de Pimprez » par les Allemands. Les hommes de plus de 13 ans furent rassemblés et internés dès septembre 1914. En 1915, le clocher de l’église servant de point de mire, l’édifice religieux fut détruit. Le château qui logeait un poste de secours allemand fut bombardé. Les femmes restées au village furent évacuées en octobre 1916. Après le repli stratégique des Allemands, sur les 320 personnes vivant au village, seules 60 étaient revenues chez elles en octobre 1917. Ne comptant que 228 habitants en 1921, la commune ne retrouva son niveau démographique de 1886 qu’en 1954 (346 habitants). Les sacrifices des pimpréziens furent honorés par la remise de la Croix de guerre le 22 Juillet 1923. Au sortir de la seconde guerre mondiale, Pimprez était l’une des communes les moins peuplées de la moyenne vallée de l’Oise et la moins densément peuplée.
Entre ruralité productive et ruralité résidentielle
L’après seconde guerre mondiale fut marqué par le solde migratoire le plus élevé de la vallée. Les années 60 ont constitué une décennie de profondes mutations. Désormais un quart de la population active travaillait dans l’industrie. Une quarantaine de familles vivait en symbiose avec l’usine de la société Péchiney, pour partie installée sur le territoire communal ; les autres ouvriers travaillaient secondairement sur le site de Chantereine à Thourotte, formant une communauté enviée pour ses avantages sociaux. L’élection d’un maire communiste marqua la révolution sociologique au village. Le déversement de l’agriculture vers l’industrie ne s’accompagna pas de l’exode rural. La modernisation agricole s’illustra avec l’installation en 1961 de la distillerie Ricqlès et de la culture de la menthe sur une centaine d’hectares : le site a cessé toute activité en 1982. Ce passé s’exemplifie dans la remarquable conversion des locaux agro-industriels en salle des fêtes grâce à la mobilisation de la population et son bénévolat. Ces mutations ménageaient le cadre de vie rural ; ainsi, longtemps, Pimprez est demeuré un lieu de villégiature pour des Parisiens en quête de résidences secondaires. A la fin du XXe siècle, la désindustrialisation, la périurbanisation alliée à la métropolisation, ont renouvelé les bases de la vie locale en l’orientant vers l’économie de la résidence. Au XXIe siècle, le désenclavement de la moyenne vallée de l’Oise en amont de Compiègne a doté la commune d’un échangeur autoroutier et du premier quai sur le canal Seine-Nord Europe. Une nouvelle ère s’ouvre pour Pimprez.
Alain JM. BERNARD, Professeur honoraire à l’Université de Technologie de Compiègne.

Site Internet de la mairie

Cliquer ci-dessous pour accéder aux pages “Histoire” de ce site :
L’église Saint-Médard ;
Les calvaires ;
La salle des fêtes ;
Le monument aux Morts ;
L’abbé Nollet ;
Hommage aux soldats.

Documents présents ailleurs sur le site “Histoire de Compiègne”

En cliquant ici, vous accédez aux résultats du moteur de recherche ; vous trouverez bien sûr la présente page, mais aussi des liens vers d’autres articles et pages qui ont un lien avec la commune.

Archives départementales de l’Oise

Un certain nombre d’archives sont numérisées et consultables sur Internet (cliquer ici) : état civil, recensements, registres matricules, cartes et plans, etc.
On peut aussi, sur place, à Beauvais (71 rue de Tilloy), consulter (gratuitement) les documents non numérisés. Ceux-ci, regroupés par dossiers cotés, sont très nombreux… On peut se faire aider dans ses recherches par le ou la responsable de la salle de consultation, mais on peut également préparer sa venue en consultant auparavant, sur Internet, les inventaires qui sont numérisés (cliquer ici).
À noter que de nombreuses communes de l’Oise ont déposé à Beauvais une partie de leurs propres archives (cliquer ici pour voir la liste des cotes des dossiers communaux). Mais de nombreux autres documents concernant les communes sont disséminés dans les dossiers des diverses séries.
Un petit guide intitulé « Retracer l’histoire d’une commune » est proposé sur le site des Archives de l’Oise (cliquer ici).

BNF (Bibliothèque Nationale de France)

La BNF a mis en ligne, dans sa base dénommée Gallica, de très nombreux documents ; ceux relatifs à une commune donnée peuvent être listés en utilisant son moteur de recherche, mais il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les résultats qui s’affichent. On peut aussi passer par un sous-ensemble de Gallica consacré au département de l’Oise (cliquer ici).
Voici les liens vers quelques documents concernant Pimprez :
Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, d’Émile COET, 1883, pages 408 à 410.
L’abbé Nollet de Pimprez, de l’abbé V. LECOT, 1856.

Autres documents numérisés

Manuscrits et dessins de J.A.F. Léré, conservés à la bibliothèque Saint-Corneille de Compiègne, 1816-1820 (20 pages).
Extrait du Précis statistique sur le canton de Ribécourt, de Louis Graves, 1839.
Album de Daniel Debeaume (cartes postales, photos, et divers documents anciens).
– Église Saint-Médard (site “Églises de l’Oise”) : cliquer ici.

Document non numérisé
  • Notice historique sur Ribécourt et son canton, de Léon Mazière, 1875, rééditée en 2004 (Le Livre d’histoire).

Autour de Compiègne

Le nord-est de l'Oise. La Société historique de Compiègne souhaite ici offrir au public un recueil de données sur l'histoire des communes du Compiégnois. Pour consulter la page consacrée à une commune, cliquer sur son nom dans une des cinq listes ci-dessous. Soulignons que la présente rubrique…
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