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Le journal du 9 décembre 1848 : le "Progrès" critique violement Louis Napoléon
Le journal du 13 décembre 1848 : l'après-campagne

Ce que vous découvrirez dans ce journal

Journal du 9 décembre :
Voir page 1, colonnes 1,2 et 3, l’appel du journal à voter en faveur du général Cavaignac et les violentes critiques proférées à l’encontre du candidat Louis Bonaparte
Voir page 3, colonnes 1 et 2, l’actualité compiégnoise des élections critiquant le candidat Louis-Napoléon Bonaparte
Parcourir  page 4, les Annonces et découvrir le monde d’alors

Journal du 13 décembre :
Voir page 1, colonnes 1 et 2, la proclamation des résultats nationaux
Voir page 2, colonne 3, les résultats du canton de Compiègne, où Louis-Napoléon l’emport à 86 % de votes favorables
Finir par la page 3, colonne 1, avec l’annonce de deux suicides à Senlis

Le contexte historique

Le 22 février 1848 à l’occasion d’un banquet protestataire, des manifestants sont tués par des soldats qui gardaient le ministère des Affaires étrangères, provoquant émeutes et barricades dans Paris. Le roi Louis Philippe, refusant de réprimer la révolte, abdique en faveur de son petit fils, le comte de Paris. Les députés républicains, dont la plupart sont de modérés (Lamartine, Arago) refusent et créent un gouvernement provisoire. Le 24 février, le gouvernement proclame la République à titre provisoire. Ils rétablissent le suffrage universel masculin, mettent fin à l’esclavage dans les colonies françaises. Certains sont partisans de réformes sociales (Louis blanc) et font adopter le 27 février la création des ateliers nationaux pour résorber le chômage, la journée de travail de10 heures.
Mais de nombreux notables, heureux de l’éviction de la royauté, pensent pouvoir enfin reconquérir le pouvoir politique et se rallient à la République. Mais ils sont inquiets des réformes sociales.
Les élections du 23 avril 1848 doivent former une assemblée constituante ; La nouvelle assemblée est dominée par les républicains modérés, au nombre de 500, suivis des monarchistes qui représentent 200 députés ; Un seul socialiste, Barbès, est élu.
En juin 1848, le Paris populaire entre en insurrection ; celle ci est durement réprimée par le général Cavaignac ; les ateliers nationaux sont fermés et plus de 4000 insurgés sont déportés en Algérie. L’hypothèse d’une république sociale étant écartée, la majorité de l’assemblée soutient le gouvernement du général Cavaignac, républicain conservateur et autoritaire. L’assemblée constituante vote le 4 novembre le texte d’une constitution : le président de la République, élu au suffrage universel masculin pour quatre ans non reconductibles, est le chef de l’exécutif ; une Assemblée législative élue pour 3 ans vote les lois en contrôle le gouvernement.
Pendant l’été 1848 les élections municipales et cantonales d’aout et de septembre, montrent une évolution de l’électorat. Plus de 35 000 maires et adjoints élus (sur 65 000) occupaient déjà ces fonctions sous la Monarchie de Juillet. Les élections législatives des 17 et 18 septembre confirment l’évolution : dans treize départements, sur dix-sept députés élus, quinze sont monarchistes.
L’automne est occupé par la préparation de l’élection présidentielle prévue pour le 10 décembre 1848 ; les républicains se partagent entre plusieurs candidatures (Cavaignac, Lamartine, Ledru-Rollin). Les socialistes présentent Raspail. Le « Parti de l’Ordre » se range presque unanimement derrière Louis-Napoléon Bonaparte. Celui-ci, fils de Louis Bonaparte et d’Hortense de Beauharnais, neveu de Napoléon, a tenté à 2 reprises en 1836 à Strasbourg puis en 1840 à Boulogne de soulever les garnisons contre le roi ; ces piteuses tentatives se sont soldées par un emprisonnement au fort de Ham d’où Louis-Napoléon s’est enfui en 1846. Le 4 juin, candidat à l’Assemblée nationale constituante, et bien que ne résidant pas en France, Louis-Napoléon Bonaparte est élu dans quatre départements (Seine, Yonne, Charente inférieure et Corse). Il décide alors de se présenter aux élections législatives intermédiaires du 17 septembre 1848. Candidat dans les 4 départements qui l’avaient déjà élu en juin, il est aussi candidat en Moselle ; élu dans ces 5 départements, il obtient en tout 300 000 voix provenant également des départements de l’Orne, du Nord et de la Gironde où il n’était pourtant pas candidat. Il rentre alors en France et s’installe à Paris. Il décide de se présenter à l’élection du Président de la République. Durant la campagne qu’il fait financer par son amie anglaise, Miss Harriet Howard, et par le marquis Pallavicini, il prend de nombreux contacts (Proudhon, Odilon Barrot, Charles de Montalembert …) et parvient à recevoir le soutien du Parti de l’Ordre, à commencer par Thiers, mais aussi celui de Victor Hugo. Le résultat est sans appel : Louis Napoléon obtient plus de 74 % des suffrages exprimés, Cavaignac, arrivé second, n’ayant que 19 % des voix.

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