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Pierrefonds

Présentation rapide de la commune

Commune de la CCLO (Communauté de Communes des Lisières de l’Oise).

Carte postale du milieu du XXe siècle (vue vers l’ouest) et carte du début du XXe siècle, avec la gare au premier plan à gauche.

Située à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Compiègne, au bord de la forêt de Compiègne, cette commune d’environ 1 900 habitants (les Pétrifontains) a une superficie de 2 232 hectares, composée de 60% de forêts et de 30% de terres arables.
Le centre-bourg et son lac sont entourés de sept collines ; au sud du territoire communal, on trouve le hameau isolé de Palesne.
Destination touristique très prisée, connue essentiellement pour son château (162 000 visites en 2023), Pierrefonds possède une histoire et un patrimoine architectural particulièrement riches.
On ne sait pas vraiment de quand date la fondation du village, mais les Romains, en traçant la « chaussée Brunehaut » (reliant Soissons à Beauvais), la font passer par Pierrefonds, qui devait avoir une certaine importance.
Dès le Xe siècle, les seigneurs locaux voient leur influence s’accroître. Grâce à Nivelon 1er, mort vers 1072 et auquel on doit l’édification d’un château et la reconstruction de l’église du prieuré dédiée à Saint Sulpice, le domaine s’agrandit et est érigé en paierie.
Commandant le passage entre la Flandre et la Bourgogne, le village menace le pouvoir royal. Philippe Auguste décide alors, dès 1181, d’en minimiser l’importance, mais confirme sa charte de commune.
L’histoire et le développement du village sont ensuite directement liés à ceux du château. La maison s’éteint avec la disparition d’Agathe de Pierrefonds, en 1203, veuve de Conon, comte de Soissons, et dernière descendante du fondateur de la lignée. Le château revient aux seigneurs de Chérisy, puis est acheté en 1185 par Philippe Auguste ; en 1440, il entre dans le domaine royal avec l’accession au trône de Louis XII. Sa destruction, en 1617, affecte bien sûr le village.
Au milieu du XIXe siècle, la commune, rebaptisée Pierrefonds-les-Bains, (re)devient une ville d’eau, avec son établissement thermal au bord du lac. Sa vocation touristique s’accélère alors, d’autant plus que de 1884 à 1940, elle est desservie par une gare (sur la ligne de chemin de fer de Rethondes à La Ferté-Milon).
À noter également la présence, de 1903 à 1986, d’une manufacture de céramique dénommée « Faïencerie héraldique », célèbre pour ses « grès de Pierrefonds ».
En 1790, année de la création du département de l’Oise, Pierrefonds est chef-lieu de canton, puis intègre le canton d’Attichy en 1801, et celui de Compiègne 2 en 2015.

Outre le château (voir plus loin), on trouve à Pierrefonds plusieurs édifices notables :
– l’église Saint-Sulpice, probablement fondée au XIIe siècle, classée monument historique en 1862, et remarquable notamment pour sa crypte romane et son clocher renaissance ;
– au sud de l’église, le château du prieuré, ou château Sabatier, dessiné par Eugène Viollet-le-Duc, terminé vers 1865, acheté en 1947 (ainsi que l’établissement thermal) par l’abbé Quentin, et devenu un établissement privé d’enseignement général et agricole, l’institut Charles Quentin ;
– au bord sud du lac, l’ancien établissement thermal / hôtel des Bains (créé au milieu du XIXe siècle par Louis-Joseph Deflubé, et fermé en 1914), actuellement dénommé « Domaine des thermes » et dédié aux banquets et réceptions ;
– au nord-ouest du lac, l’ancienne gare, transformée en logements au XXIe siècle ;
– plus à l’ouest, le domaine du Bois d’Aucourt, et sa grande demeure construite à la fin du XIXe siècle par Gustave-Adolphe Clément-Bayard, constructeur d’automobiles, de dirigeables et d’avions (et maire de Pierrefonds de 1914 à 1919) ;
– dominant le lac (au nord), le château de Jonval (anciennement château de Sainte-Anne), achevé vers 1905, sur les ruines d’un ancien château médiéval.

[ RD, d’après diverses sources ]

Le château (côté nord), avant sa restauration, et au XXe siècle (côté ouest). Photos conservées à la bibliothèque municipale de Compiègne.
Le château

De 1397 à 1407, sous l’impulsion de Louis 1er d’Orléans, premier duc de Valois, fils du roi Charles V et frère cadet du roi Charles VI, un château est bâti à l’emplacement approximatif d’un ancien castrum originel, construit par le seigneur Nivelon 1er de Pierrefonds au XIe siècle.
Après la mort de Louis d’Orléans, en 1407, le château a une vie mouvementée ; rattaché au domaine royal à la fin du XVe siècle, il est notamment disputé par Henri IV aux armées de la Ligue.
Après un dernier siège en 1617, Louis XIII charge Richelieu de détruire cet emblématique château médiéval, qui tombe alors dans l’oubli.
Il « renaît » au XIXe siècle : Napoléon 1er le rachète vers 1810, il est représenté par de nombreux peintres romantiques…
Après son classement au titre des monuments historiques en 1848, l’empereur Napoléon III décide en 1855 de transformer cette « ruine romantique » en demeure impériale. Conseillé par Prosper Mérimée, il confie la restauration du château à Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc, qui le « réinvente » à sa manière, parfois contestée.
Les travaux s’échelonnent sur une douzaine d’années, sous la responsabilité de Lucjan Wyganowski. Mais ils sont momentanément arrêtés en 1870, et la famille impériale, exilée en Angleterre, ne profitera jamais de ce château. Celui-ci devient propriété de l’État, et il ne bénéficiera plus que de travaux d’entretien et de réparations, jusqu’en 1885.
L’aménagement intérieur est loin d’être achevé… Parmi ce qui a été réalisé de remarquable, citons la grande salle des Preuses (52 m sur 10 m), qui fait écho à la salle des Preux du château de Coucy (Aisne), mais aussi la chapelle, ou les décorations de la chambre de l’empereur, par exemple.
Pendant toute la Première Guerre mondiale, le château accueille des soldats en cantonnement (jusqu’à 1 500 par nuit), et abrite des ambulances ou hôpitaux.

Site Internet de la mairie de Pierrefonds

On peut utilement consulter les pages “Histoire” et “Patrimoine“.

Documents présents ailleurs sur le site “Histoire de Compiègne”

En cliquant ici, vous accédez aux résultats du moteur de recherche ; vous trouverez bien sûr la présente page, mais aussi des liens vers d’autres articles et pages qui ont un lien avec la commune.

Archives départementales de l’Oise

Un certain nombre d’archives sont numérisées et consultables sur Internet (cliquer ici) : état civil, recensements, registres matricules, cartes et plans, etc.
On peut aussi, sur place, à Beauvais (71 rue de Tilloy), consulter (gratuitement) les documents non numérisés. Ceux-ci, regroupés par dossiers cotés, sont très nombreux… On peut se faire aider dans ses recherches par le ou la responsable de la salle de consultation, mais on peut également préparer sa venue en consultant auparavant, sur Internet, les inventaires qui sont numérisés (cliquer ici).
À noter que de nombreuses communes de l’Oise ont déposé à Beauvais une partie de leurs propres archives (cliquer ici pour voir la liste des cotes des dossiers communaux). Mais de nombreux autres documents concernant les communes sont disséminés dans les dossiers des diverses séries.
Un petit guide intitulé « Retracer l’histoire d’une commune » est proposé sur le site des Archives de l’Oise (cliquer ici).

BNF (Bibliothèque Nationale de France)

La BNF a mis en ligne, dans sa base dénommée Gallica, de très nombreux documents ; ceux relatifs à une commune donnée peuvent être listés en utilisant son moteur de recherche, mais il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les résultats qui s’affichent. On peut aussi passer par un sous-ensemble de Gallica consacré au département de l’Oise (cliquer ici).
Voici les liens vers quelques documents concernant Pierrefonds :
– Extrait de la “Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne”, d’Émile Coët (1883) (pages 25 et 26).
– Extrait de l’ouvrage “Essai historique sur le canton d’Attichy”, de J.E. Mermet (1907) (pages 66 à 72).
Etudes sur Pierrefonds, de l’abbé Ed. Dangu, Bulletin de la Société Historique de Compiègne, t. 15, 1913 (pages 153 à 282).
Annales Historiques Compiégnoises n° 49-50, 1992 (« Pierrefonds XVIIIe-XXe siècles » ; avec 8 articles divers, pages 6 à 55).
Description de la crypte de l’église de Pierrefonds, de B. Weil, Mémoires de la Société Académique d’Archéologie, Sciences et Arts du département de l’Oise, t. 1, 1847 (pages 184-188).

Autres documents numérisés

– Manuscrits et dessins de J.A.F. Léré, conservés à la bibliothèque Saint-Corneille de Compiègne, années 1820 : 1) Le bourg et le château ; 268 pages ; dont la copie de l’ouvrage de Louis Basile De May (1810) intitulé « Histoire du bourg et château de Pierrefonds, sur les confins de la forêt de Compiègne » ; 2) Le village ; notes et dessins (44 pages) ; 3) Le château ; notes et dessins (38 pages).
– Extrait du Précis statistique sur le canton d’Attichy, de Louis Graves, 1840.
Annales Historiques Compiégnoises n° 139-140, 2015 (« Pierrefonds XVIIe-XXe siècles » ; avec 5 articles divers, pages 5 à 54).
Page Wikipédia sur Pierrefonds.
Site web « Les secrets de Pierrefonds ».
– Albums de Daniel Debeaume (cartes postales, photos, et divers documents anciens) : 12 en tout (pour les trouver, taper Ctrl+F puis Pierrefonds puis valider) ; exemple : lien pour l’album n° 1.
Église Saint-Sulpice (site “Églises de l’Oise”).
Page Wikipédia sur l’église Saint-Sulpice.
Ancienne gare de Pierrefonds-les-Bains (fiche de la “plateforme ouverte du patrimoine” du ministère de la Culture, 2014).
Page Wikipédia sur la gare.
Ancienne église Saint-Jean-Baptiste (fiche de la “plateforme ouverte du patrimoine” du ministère de la Culture, 2020).
Le château de Jonval (site Nord-escapade).
Histoire de l’institut Charles Quentin.
Villa “Les Trois Marches”, maison de la journaliste Séverine (fiche de la « plateforme ouverte du patrimoine », ministère de la Culture).
Manufacture de céramique (page Wikipédia).

Concernant plus spécifiquement le château :
Site Internet du château de Pierrefonds. Avec notamment une page sur son histoire.
Page Wikipédia sur le château.
– Site « Passerelles » de la BNF.
– 12 gravures sur le château de Pierrefonds, extraites de l’ouvrage “Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France, Picardie, vol. 3”, de Justin Taylor, Charles Nodier et Alphonse de Cailleux, Paris, 1845.
Chapelle Saint-Denis (au sein du château) (site “Églises de l’Oise”).
“Le plus ancien château de Pierrefonds et ses problèmes”, article de Jacques Harmand, Bulletin monumental, tome 117, n° 3, 1959, p. 165-202.
“Le manoir d’Orléans à Pierrefonds ; esquisse d’une restitution”,
article de Jacques Harmand, Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1962. p. 159-174.
“Le château de Pierrefonds. Une nouvelle vision du monument”, article de Jean Mesqui, Bulletin monumental, 2008-3, p. 197-245.

Mémoire d’Attichy et de son canton

L’association “Mémoire d’Attichy et de son canton“, créée en 2010, édite régulièrement des bulletins, avec des articles variés sur l’histoire des communes du canton.
Par exemple, concernant Pierrefonds :
– “L’industrie sucrière”, bulletin n° 6, 2012.
– “Louis-Joseph Deflubé, créateur de Pierrefonds-les-Bains”, bulletin n° 10, 2014.
– “La compagnie d’arc et ses bouquets provinciaux”, bulletin n° 11, 2015.
– “La quincaillerie de Mme Droit”, bulletin n° 25, 2023.

Autres documents non numérisés

(Par ordre chronologique de leurs parutions)

  • “Notice historique sur le château et les seigneurs de Pierrefonds”, de E. Gouré, Revue historique de la noblesse, t. 1, 1841, p. 281-293.
  • Description du château de Pierrefonds, de Eugène Viollet-le-Duc, Paris, plusieurs versions (1857 pour la première). Diverses rééditions, par exemple celles de 1865 et 1891 aux éditions des régionalismes, 2015, ou celle de 1865 chez Hachette, 2020.
  • Journaux des travaux de Pierrefonds, de Lucyan Wyganowski, 1858 à 1885, conservés aux Archives départementales de l’Oise (4 Tp 1*-4*). Une copie existe au château de Pierrefonds.
  • “Pierrefonds : le château de Louis d’Orléans”, de J. Mayor, photos de M. Marnas, éd. A. Bourdier (Versailles), 1912.
  • “Pierrefonds. La forteresse d’Orléans. Les réalités”, de Jacques Harmand, éd. Jeanne d’Arc (Le Puy-en-Velay), 1983.
  • “Pierrefonds ou l’impossible jardin”, de Bernard Thaon, Nouvelles éditions latines, 1987.
  • “Le Château de Pierrefonds”, de Robert Dulau, éd. du patrimoine, 1997.
  • “Faïences et grès de Pierrefonds”, de E. Blanchegorge et J.Y. Bouillon, éd. du patrimoine, 2006.
  • “Le château de Pierrefonds”, de Gérard Dalmaz, éd. du patrimoine, 2010.
  • “La féodalité à Pierrefonds (XIII-XVIIe siècles)”, article de Laurent Kokanosky, bulletin de la Société d’Histoire et d’Archéologie du Valois, 2015.
  • “Le siècle de Pierrefonds, 1832-1914”, de François Beauvy, éd. du Trotteur ailé (Trosly-Breuil), 2015.
  • “Pierrefonds et ses environs”, de Jean-Pierre Boureux et Alexandre Cousin, Nouvelles éditions Sutton, 2015.
  • “L’évocation du ligueur Nicolas de Rieux, gouverneur de Pierrefonds, dans la Muse chasseresse de Guillaume du Sable”, article de Laurent Kokanosky, bulletin de la Société d’Histoire et d’Archéologie du Valois, 2016.
  • “Viollet-le-Duc et Pierrefonds, histoire d’un chantier”, de Arnaud Timbert, Presses universitaires du Septentrion, 2017.
  • “Héroïnes et femmes illustres à Pierrefonds”, article de Laurence Ducousso-Lacaze, bulletin de la Société d’Histoire et d’Archéologie du Valois, 2020.

La forêt de Compiègne

[ Voir la page qui lui est spécifiquement consacrée ]

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